Unesco : Audrey Azoulay prend la tête de l’institution

Samedi 14 Octobre 2017 - 12:30

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La Française Audrey Azoulay a été élue le 13 octobre dernier directrice générale de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), une institution dont le siège est basé à Paris.

L’ancienne ministre de la Culture dans le gouvernement de François Hollande était opposée pour le vote final des 58 membres du conseil exécutif de l’Unesco au Qatari Hamad ben Abdelaziz al Kaouari. Elle a obtenu 30 voix contre 28 de son opposant. Sa nomination sera officialisée le 10 novembre prochain.

Elue pour un mandat de quatre ans, la nouvelle directrice de l’Unesco avait le soutien du président français Emmanuel Macron, qui a fait de l’éducation une de ses priorités.

Audrey Azoulay est la deuxième femme à diriger l’organisation après la Bulgare Irina Bokova à qui elle succède. Elle aura pour première tâche de restaurer l’autorité d’une institution devenue peu audible en dehors de son classement des sites remarquables au patrimoine mondial.

« La première chose que je ferai sera de m’attacher à restaurer sa crédibilité, la confiance des Etats membres, son efficacité, afin qu’elle puisse agir, parce qu’elle est la seule à pouvoir le faire de façon durable sur les enjeux qui sont ceux de notre monde », a déclaré Audrey Azoulay, lors d’un bref discours à l’issue de son élection.

La nouvelle patronne de l’Unesco devra dépasser les rivalités politiques qui minent l’institution et surtout régler son problème du financement.

En annonçant jeudi leur intention de quitter l’Unesco, les Etats-Unis et Israël ont accusé l’organisation onusienne de discrimination anti-israélienne.

En effet, les Etats-Unis, plus gros contributeur, ont décidé en 2011 de suspendre leur cotisation estimée à 80 millions de dollars par an (67 millions d’euros), soit près d’un quart du budget après l’admission de la Palestine comme Etat membre de plein droit. Depuis, l’Unesco a dû réduire certains programmes, geler les embauches et faire appel aux contributions volontaires.

L’organisation emploie 2.000 personnes environ dans le monde. Le budget de l’Unesco pour 2017 s’élève à 326 millions de dollars (275 millions d’euros), soit près de la moitié de ce qu’il était en 2012.

Les sommes dues à l’Unesco atteignent, selon son site internet, un total de près de 650 millions de dollars, dont 542 millions d’arriérés des Etats-Unis. Rien ne dit que les Etats-Unis s’acquitteront de leur dette avant leur sortie officielle le 31 décembre 2018, dit-on à l’Unesco.

De gros contributeurs comme le Japon, le Royaume-Uni et le Brésil n’ont pas encore versé leurs contributions pour 2017. Des résolutions, qui ont à plusieurs reprises suscité la colère d’Israël et alimenté les tensions avec les Palestiniens, ne sont qu’une partie des nombreuses questions qui fâchent.

Yvette Reine Nzaba

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