Union africaine : l’organisation veut financer ses activités avec des taxes

02-02-2015 12:23

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Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine ont suggéré de lever des taxes sur les billets d’avion, les séjours dans les hôtels et la messagerie téléphonique. L’idée a été soulevée lors du 24e sommet de l’organisation tenu à Addis-Abeba, en Éthiopie.

Les taxes prélevées sur ces services devraient être affectées au budget de l’Union africaine. Ce qui favoriserait le fonctionnement de l’union. Une idée qui a été saluée par toutes les délégations lorsqu’on sait que pendant plusieurs années,  l’UA a été financièrement soutenue par le défunt Mouammar Kadhafi, alors président de la Libye, un pays exportateur de pétrole et membre de l’organisation. Et depuis la mort de ce guide libyen, l’Union africaine tire l’essentiel de ses ressources budgétaires de l’aide étrangère.

Outre cette question du financement de l’organisation panafricaine, les chefs d’Etat africains ont réclamé une nouvelle fois l’abandon des poursuites de la Cour pénale internationale(CPI) visant leur homologue soudanais Omar el-Béchir et le vice-président du Kenya, William Ruto. Ils en ont profité de cette occasion pour accuser la CPI de « mener une politique discriminatoire envers les leaders africains ».

Rappelons que le président soudanais fait l’objet de mandats d’arrêt émis par la CPI depuis 2009 et 2010, pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide, dans le conflit du Darfour, dans l’ouest du Soudan. Quant à son homologue William Ruto, il est accusé par la CPI de crimes contre l’humanité, qu’il aurait commis lors des attaques contre les Kikuyu, pendant les violences postélectorales de 2007 et 2008, au Kenya.

 

Nestor N'Gampoula