Union européenne : plusieurs pays membres invités à Bruxelles pour un mini-sommet sur les migrations

Mercredi 20 Juin 2018 - 16:25

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Une rencontre informelle  va se tenir le 24 juin, dans la capitale belge, sur l’asile et les migrations, quelques jours avant un sommet des 28 sur ce thème qui les divise, a annoncé la Commission européenne.

Dans un communiqué, la Commission de l'Union européenne (UE) a indiqué: « Le président Juncker invite à une réunion de travail informelle sur les sujets des migrations et de l’asile un groupe d’Etats membres intéressés », précisant que la réunion « se tiendra au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement ». Cette rencontre qui aura lieu au siège de la Commission a pour but de « travailler à des solutions européennes en vue du Conseil européen » des 28-29 juin, dont les migrations constitueront l’un des principaux thèmes, sur fond de profondes divisions entre Etats membres.

Pour l’heure, la liste des pays qui participeront à la rencontre n’a pas été donnée par l’exécutif européen, mais l’Elysée a d’ores et déjà confirmé que le président français, Emmanuel Macron, y serait. Le Premier ministre maltais, Joseph Muscat, a également annoncé qu’il fera le déplacement de Bruxelles alors qu’une source européenne a fait part de la participation de l’Allemagne, de l’Autriche, de l’Italie, de la Bulgarie, de l’Espagne et de la Grèce.

La question des migrants irréguliers divise les Européens depuis quelque temps et le principal point de désaccord concerne la réforme du système d’asile européen, dans l’impasse depuis plus de deux ans. Il s’agit notamment de chercher à modifier ou non le Règlement de Dublin, la législation qui confie principalement la charge du traitement de la demande d’asile aux pays de première entrée dans l’UE, faisant peser un fardeau disproportionné sur des pays comme l’Italie et la Grèce. À ce sujet, les dirigeants européens avaient fixé le sommet de fin juin comme horizon pour trouver un compromis, mais cette issue semble devenue improbable.

Au niveau de la Commission européenne, l’on mise sur les réformes, en instaurant notamment une répartition automatique des demandeurs d’asile dans l’UE en période de crise comparable à celle de 2015. Ce que les pays méditerranéens ne veulent rien savoir, jugeant cette proposition insuffisante. Ils souhaitent plutôt une répartition permanente, alors que certains pays comme la Hongrie et la Pologne, soutenus par l’Autriche, rejettent cette proposition.

Malgré des divergences de vues au sein de l’UE, il y a tout de même un consensus sur la nécessité de « renforcer la protection des frontières extérieures » de cet espace communautaire afin de freiner les arrivées de migrants irréguliers sur les côtes européennes, qui ont déjà considérablement diminué depuis le « pic » de 2015.

Lors de leur sommet prévu pour fin juin, les dirigeants européens débattront de la création de « plates-formes régionales de débarquement » en dehors du territoire de l’Union pour les migrants secourus en mer.

 

Nestor N'Gampoula

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