Venezuela : Juan Guaido fixe la date d’entrée de l’aide humanitaire américaine

Mercredi 13 Février 2019 - 16:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le président du parlement vénézuélien, reconnu comme chef de l’Etat intérimaire par une cinquantaine de pays, a affirmé, le 12 février à Caracas, que l’aide humanitaire américaine entrera dans le pays le 23 février, bien que le chef de l'Etat, Nicolas Maduro, y soit fermement opposé.

« Le 23 février, ce sera le jour où l’aide humanitaire entrera au Venezuela », a assuré Juan Guaido lors d’un rassemblement de ses partisans venus demander aux forces armées de laisser passer les aliments et les médicaments actuellement stockés aux frontières du Venezuela.

C’est sur une estrade que Juan Guaido, 35 ans, a demandé aux quelques deux cent cinquante-mille bénévoles inscrits d’être prêts pour prendre part à l’acheminement de l’aide d’urgence.

« L’aide humanitaire va entrer au Venezuela, c’est sûr ! Car, l’usurpateur (Maduro) n’aura pas d’autre choix que de quitter le Venezuela. Ce n’est pas la première fois que le Venezuela va devoir se libérer d’un tyran, espérons que ce soit la dernière », a déclaré l’opposant.

Le parlement vénézuélien, la seule institution contrôlée par l’opposition dans le pays, a lancé un appel aux militaires par la voix de son président. « Ceci est un ordre adressé aux forces armées : laissez entrer l’aide humanitaire une fois pour toutes, halte à la répression », a-t-il dit.

Entre-temps, le chef de la diplomatie vénézuélienne, Jorge Arreaza, a assuré, lors d’une conférence de presse aux Nations unies, qu’il n’y avait pas de crise humanitaire dans son pays.

Parallèlement, le président Nicolás Maduro, investi le 10 janvier dernier pour un deuxième mandat entaché d’accusations d’illégitimité, a nié dans une interview l’existence d’une crise humanitaire. Il a assuré qu’il n’y avait pas de famine et qu’en Occident, la situation au Venezuela est déformée pour justifier une intervention.

Le dirigeant vénézuélien, soutenu notamment par la Russie, la Chine et la Turquie, s’est de nouveau dit victime d’un « coup d’État » fomenté par Washington. Alors que son pays fait face à de graves problèmes de liquidités, il a dénoncé une « persécution financière » et le blocus économique imposé au pays, « première réserve de pétrole au monde ». Nicolás Maduro a également réclamé le retour de quatre-vingts tonnes de réserves d’or de son pays, déposées au Royaume-Uni. « Ils devraient envoyer un convoi avec les dollars qu’ils nous ont volés. Avec ça, nous serions en mesure de résoudre les problèmes de notre pays », a expliqué le chef de l’État.

 

Yvette Reine Nzaba

Notification: 

Non