Vérité

Si les organisations non gouvernementales et les médias qui relaient complaisamment leurs commentaires, leurs critiques, leurs insinuations, leurs accusations concernant la mauvaise gestion des deniers publics dont souffrirait le peuple congolais, si donc ces bonnes âmes allaient sur le terrain vérifier la réalité de leurs allégations il ne fait aucun doute qu'elles rétropédaleraient vite en reconnaissant que l'argent public, chez nous, sert bien à aménager le territoire en le dotant des infrastructures sans lesquelles tout progrès économique resterait illusoire. Telle est la leçon magistrale qui ressort de l'inauguration de la route Ketta-Sembé, dans le département de la Sangha, à laquelle nous avons assisté hier.

Lorsque le temps sera venu de dresser le bilan définitif des travaux qui ont été lancés et menés à bien chez nous depuis le début des années deux mille, il apparaitra que peu de pays dans le monde ont consacré autant d'argent, autant d'énergie, autant de compétences pour se doter des moyens de communication sans lesquelles leur émergence resterait illusoire. Là où, il n'y a pas si longtemps, des journées entières étaient nécessaires pour franchir quelques centaines, voire même quelques dizaines de kilomètres, il ne faut plus aujourd'hui qu’un petit nombre d’heures.  Résultat de cette course au progrès qui a absorbé l'essentiel de nos ressources financières pendant ces quinze dernières années, le Congo a désenclavé tous ses départements, a ouvert ses frontières avec les pays qui l'entourent, a réussi l'exploit de s'imposer comme la véritable porte d'entrée de l'immense Bassin du Congo.

D'aucuns diront, à juste titre, que ce travail titanesque a freiné quelque peu les avancées sociales qu'une utilisation différente des ressources de l'Etat aurait sans doute permis de réaliser. Certes, mais la création des grandes infrastructures qui a marqué d'un sceau indélébile cette période de  notre Histoire a créé les conditions d'un bond en avant qui n'a pas de précédent et dont chacun de nous tirera le plus grand profit dans les années à venir. Nous en aurons très vite la preuve sur toute l'étendue du territoire national lorsque les échanges avec nos peuples frères de l'Afrique centrale génèreront des courants d'échange dont nous ne mesurons pas aujourd'hui l'ampleur et créeront, par conséquent, une richesse sans précédent.