Vernissage : le Tchikumbi au bout du pinceau de Trigo Piula

Mercredi 3 Mai 2017 - 18:00

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L’artiste peintre, Trigo Piula va exposer le 05 mai à l’Institut français du Congo (IFC) ses œuvres qui ont pour sujet la culture et l’histoire de Tchikumbi,  un rite de passage magico-religieux des peuples de la région du Kouilou, dont le but est de préparer la jeune fille nubile à devenir femme. 

L’IFC organise depuis des années des expositions qui attirent des centaines de gens venant  admirer ou acheter des œuvres d’art de différents artistes. Cette semaine, l’exposition sera d’une grande richesse et ce, dans toute sa technicité avec les œuvres d’art de Trigo Piula sur le Tchikumbi.

Trigo Piula est un meneur de rêves qui ne cesse de se nourrir à sa source et à celle d’autrui. Tous les jeux de traitement de la lumière et de la pénombre peuvent briller dans ses yeux, tout comme tous les mots peuvent hanter son horizon. Les cris peuplent ses mots : silence, dérision, colère, révolte, refus, critique, humour etc.

Cet artiste peintre a un style propre à lui-même, il donne à ses toiles, une forme de couleur imprévue dictée par le geste, l’instant et la matière. Ce jaillissement spontané donne des résultats étonnants et très intéressants, expression indicible au moyen de formes originales que l’imaginaire de chacun s’approprie selon sa personnalité.

Le vendredi 5 mai, Trigo Piula va à travers un vernissage  de l’exposition, présenter aux ponténégrins, ses toiles sur le Tchikumbi. Un rendu original, coloré et lumineux, et comme dans les nuages, le public aura la chance de voir des formes, objets, personnages, morceaux de visage, attitudes etc.

À vrai dire, la solitude du Tchikumbi a donné un nouveau souffle à la peinture de Trigo Piula, alors que la guerre le conduit à Pointe-Noire, fort de 25 ans d’expérience dans la peinture. Dans ce rite magico-religieux des peuples de la région du Kouilou, dont le but est de préparer la jeune fille nubile au mariage, l’artiste puise les leitmotivs qui orientent son inspiration : les clairs-obscurs, le rouge sombre, les corps statiques ou en mouvement, le vécu de la jeune fille etc.

Son ambition n’est pas de faire œuvre de mémoire, encore moins de conservation patrimoniale. Mais il souhaite juste, par son art, de laisser une trace, un prolongement subjectif de pratiques culturelles en mutation.

Rappelons que cette exposition est également vue comme une invitation à questionner la place des femmes dans les communautés humaines, à l’occasion de l’événement « Femmes, un (dés) accord majeur ? », qui aura lieu  à l’IFC de Pointe-Noire du 16 au 20 mai 2017.

 

Hugues Prosper Mabonzo

Légendes et crédits photo : 

photo: une exposition de Trigo Piula sur le Tchikumbi crédit photo"ADIAC"

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