Vie associative : les aveugles et malvoyants des deux rives du Congo se plaignent du trafic

Il était question d’expliquer au président des aveugles les tracasseries auxquelles ils sont confrontés afin que leurs doléances soient  entendues par les autorités  compétentes.

Les entretiens ont porté sur l’interdiction des ressortissants de RD-Congo au Beach de Brazzaville, la réduction des jours de traversée ainsi que les multiples taxes douanières et policières des services frontaliers.  

Selon ces aveugles et malvoyants, ces services  ne permettent plus à leurs amis de RD-Congo de sortir du bateau au Beach de Brazzaville. Ils ne donnent accès qu’à leurs guides tandis que les aveugles de Brazzaville traversent tranquillement à Kinshasa.   

« Ces tracasseries ont commencé depuis que l’opération Mbata ya Bakolo a été lancée à Brazzaville. Nous ne sommes pas contre l’opération. Elle est au contraire la bienvenue parce qu’elle permet à tout citoyen d’exercer librement ses activités. Il y a des aveugles et malvoyants qui ont leurs papiers et leur carte consulaire et nourrissent leur famille grâce au trafic », ont-ils indiqué.  

Ils poursuivent en disant que c’est depuis le 29 mars que le trafic a été interdit.  Après le lancement de l’opération, la traversée entre les deux Congo a été ramenée à deux jours. Cette situation les préoccupe et avait occasionné la rencontre avec le responsable de la police.

En ce qui concerne les taxes policières et douanières, ils ont émis le souhait auprès des autorités congolaises de se voir accorder des mesures exceptionnelles. « Si nous nous retrouvons aux frontières, c’est pour la recherche de moyens de survie et non pour autre chose. Avec cela, comme il n'y a pas de politique de prise en charge entre les deux Congo, nous ne devons par subir le même traitement que les valides », ont-ils déploré.   

Le président Hugues Boukélé a remercié ces derniers et leur a demandé de se comporter en bons citoyens en respectant les lois et règlements du pays. Il leur a assuré qu'il allait contacter les autorités compétentes pour discuter de la question.