Vie des partis : la Copar répond à Pascal Tsaty Mabiala

Samedi 7 Juillet 2018 - 18:45

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Accusé par le chef de l’opposition de faire partie de l'exécutif alors qu’il n’en avait pas le droit, le cartel des partis que dirige Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint-Eudes lui a renvoyé l’ascenseur, le 6 juillet à Brazzaville, précisant que la Constitution du 25 octobre 2015 lui confère le droit d’appartenir à un gouvernement.

La Convention des partis républicains (Copar), réunie autour de Euloge Julien Loubota, s’est dit consternée par les propos tenus par Pascal Tsaty Mabiala, lors de la signature du mémorandum de l’opposition, fustigeant la présence de ce groupement de l’opposition républicaine au sein du gouvernement. Allusion était faite à Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint-Eudes, un de ses membres, qui dirige le ministère de l’Enseignement technique.

Réagissant à cet effet, la Copar défend qu’elle est en droit d’appartenir à un gouvernement, conformément aux dispositions de la Constitution du 25 octobre 2015 qui a fixé les bases d’un Congo unifié et fraternel, dont tous les citoyens sont appelés à participer à son développement.

« La loi 28-2017 du 7 juillet 2017 dispose, en son article 5, qu’il est autorisé à un opposant, un parti ou groupement de partis politiques de l’opposition de proposer des cadres à eux pour faire partie d’un gouvernement sans trahir leur esprit de base. C’est fort d’être en phase de cette loi que la Copar s’est retrouvée avec un de ses membres au gouvernement »,  a justifié Euloge Julien Loubota.

Cette Constitution qui tire son origine du dialogue national de Sibiti, selon la Copar, avait été rédigée dans l’esprit de bâtir un Congo de manière participative.

« Il se pose aux Congolais, même au-delà de l’opposition, le problème de compréhension de la nouvelle loi fondamentale qui, elle-même, tire ses fondements du dialogue national de Sibiti, tenu en 2015. La gestion des affaires publiques incombe à tous les Congolais, qu’ils soient de l’opposition ou de la majorité. C’était une manière de créer une République participative où tous les citoyens doivent contribuer à l’avancement du pays », a renchéri Euloge Julien Loubota.

Parlant de l’existence du chef de l’opposition, la Copar l’a désavoué clairement. Elle a assuré que cette approche n’est quasiment pas envisageable parce qu’au Congo, l’opposition est plurielle du fait qu’elle est parlementaire et extraparlementaire et, par conséquent, ne peut avoir un chef commun.

Au sujet de son refus de signer le mémorandum de l’opposition, la Copar n’a pas mâché les mots. Elle estime que cet accord est un non événement du fait que dans la Constitution, aucune disposition n’oblige les partis politiques de l’opposition à se regrouper autour d'un chef de file. La même loi fondamentale n’exige non plus la mise en place d’un mémorandum autour de lui, a-t-elle soutenu. Pour la Copar, le chef de l’opposition n’est autre qu’un simple porte-parole de cette famille politique. 

La Copar a saisi l’occasion pour annoncer officiellement sa scission avec le MNLC de Michel Mboussi Ngouari qui a rejoint le groupement réuni autour de Pascal Tsaty Mabiala. Elle a annoncé, par ailleurs, la mise en place très bientôt, avec le soutien d’autres partis de l’opposition non acquis à la cause de Tsaty Mabiala, d’un document programme afin de mieux s’organiser.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

Euloge Julien Loubota (à droite) lors de la conférence de presse, le 6 juillet/Photo Adiac

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