Vient de paraître : Mamoudou Nagnalen Barry publie « l’Odeur de l’argent »

Mercredi 18 Novembre 2020 - 12:30

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L’ouvrage « l’Odeur de l’argent » de Mamoudou Nagnalen,  paru en novembre 2020 aux éditions l’harmattan, compte 112 pages.  Ce roman retrace le parcours d'un jeune africain désespéré qui décide d'aller à la recherche de l'Eldorado en traversant la méditerranée.  L’auteur se sert également des exemples concrets et glaçants à partir des situations qu’il a pu vivre et des échanges qu’il a eus avec les migrants.

Après son baccalauréat, le jeune africain bénéficie d’une bourse d’excellence pour aller poursuivre ses études en Afrique du nord où il a passé son master en économie rurale. A la fin de ses études universitaires, il décide de rentrer au pays espérant trouver du travail pour aider ses pauvres parents et contribuer au développement de son pays.

De son retour au pays, ses amis ont trouvé sa décision de naïve et d’irréfléchie. Au lieu d’aller en Occident, il préfère  rentrer  au bercail.  Il est resté plus de trois ans sans travail et sans moyens financiers pour développer des activités agricoles. Lui qui croyait prendre la bonne décision, le regrette amèrement.  

Son état de chômeur combiné à d’autres mauvaises nouvelles l’ont poussé de sortir une fois de plus du pays, lui qui ne voyait aucune logique à risquer sa vie pour rejoindre l’Occident par la mer, opte finalement  pour ce chemin. Tout le long de son périple, toutes les personnes qu’il a rencontrées, chacun a son histoire de désespoir, de déception de la vie, d’extrême pauvreté et de privation, d’abandon par la vie, de manque de visibilité sur l’avenir, de frustration, d’injustice, d’inégalité insupportable, de manque de perspective, d’exclusion, de rejet, de mépris, de trahison, etc.

« Il ne faut jamais dire jamais et se permettre de juger les décisions des autres sans pouvoir se mettre à leur place. Ce qui n’est jamais facile, on peut se faire une idée de ce que vivent les autres mais, sans jamais totalement connaître la réalité de leur existence. Les trois ans que j’ai passés au pays après mes études en Afrique du nord m’ont appris quelque chose, il peut arriver que la vie ne vaille pas la peine d’être vécue. », écrit l'auteur à la  la page 16. 

Pour  un jeune sans espoir, vivant dans une situation misérable, la mort est une délivrance. L’auteur l’a bien fait savoir sur la quatrième de couverture lorsqu'il il a déclaré: « Quand la désolation atteint son paroxysme, quand l’avenir s’assombrit et que la pression sociale devient insupportable, le saut dans l’inconnu devient l’unique solution et la mort n’inquiète plus car, elle est dès lors synonyme de délivrance »

L’écrivain guinéen Mamoudou Nagnalen Barry est  également auteur de l’ouvrage intitulé:  « L’école des pauvres et l’école des riches ». Il est analyste économique et financier dans plusieurs institutions nationales et internationales publiques et privées. Activiste de la société civile, il est  membre de plusieurs réseaux de jeunes leaders.

Rosalie Bindika

Légendes et crédits photo : 

Photo : la couverture du roman « l’odeur de l’argent » de Mamoudou Nagnalen Barry/DR

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