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Vigilance

Samedi 24 Septembre 2016 - 13:46

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Que la tentation de la violence soit présente et bien présente dans la tête de l'une ou l'autre des personnalités qui n'ont toujours pas compris que le Congo a tourné définitivement la page de la guerre civile, voilà qui ne fait, hélas aucun doute. Il suffit pour s'en convaincre de lire, sur le papier ou sur la toile, les textes que signent aujourd'hui des hommes et des femmes auxquels furent pardonnées leurs fautes d'antan, mais qui s'affirment pourtant toujours prêts, ou prêtes, à renouer avec la violence afin d'imposer leur vision de la société, leur conception du pouvoir.

Alors que notre pays s'affirme comme le plus stable, le plus uni, le plus fiable de la sous-région d'Afrique centrale un tel constat confirme, s'il en était besoin, que la vigilance est plus que jamais nécessaire. Veiller à ce que le débat politique ne tourne pas à l'affrontement dans la rue, faire en sorte que les appels à la violence de certains ne trouvent pas d'échos dans la société civile, user de tous les moyens de droit pour faire respecter la paix intérieure sont des exigences qui s'imposent plus que jamais à notre nation. D'elles dépend, en effet, la poursuite de la longue marche vers le progrès que nous avons entreprise au sortir des guerres civiles de 1997 et 1998.

Ce qui se passe depuis des semaines dans les pays avec lesquels nous avons des frontières communes démontre sans appel que la modernité ne bride pas nécessairement les mauvais instincts. Autrement dit, que l'homme, aussi évolué soit-il, se laisse toujours aussi facilement gagner par la tentation de la violence pour tenter d'imposer sa loi.

Il convient de tirer de ce constat les leçons qu'il comporte et, par conséquent, de veiller à ce que l'Etat de droit ne soit pas mis en danger par les passions partisanes, de faire en sorte que la liberté individuelle ne menace pas la liberté collective. C'est pour avoir oublié cette vérité fondamentale que le Congo sombra dans le désordre, puis dans le chaos au lendemain de la Conférence nationale de 1991. Et c'est pourquoi, alors que nous venons de nous doter d'institutions modernes, il importe de la rappeler avec force.

Restons vigilants. Nous avons tout à y gagner.  

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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