VIH/SIDA : renforcer la prévention chez les jeunes grâce aux Tic

Jeudi 20 Novembre 2014 - 19:00

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Soutenir l’éducation préventive sur la maladie et la santé sexuelle de la reproduction auprès des jeunes a constitué l’objectif principal d’une formation initiée par le Conseil National de Lutte contre le Sida (CNLS). Dix jeunes de l’Association pour l’Appui aux Initiatives de Santé Communautaire et pour le Marketing Social au Congo (AAISC/AMSCO) ont bénéficié de la formation.

Il n’est plus à démontrer que les médias sociaux ont apporté de nouvelles méthodes de communication. Rangés dans les communautés virtuelles, les jeunes ne sont de plus en plus accessibles qu à travers ces tuyaux, facebook, twitter, whatspps etc.  Visiblement faciles à appréhender, ces nouveaux médias répondent pourtant à certaines règles pour qu’ils soient efficaces.

En initiant la formation au profit des jeunes, l’AAISC/AMSCO, qui bénéficie du soutien technique du CNLS et du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) qui a financé l’opération, voudrait tenir un pari, celui d’utiliser les médias sociaux comme passerelle de collecte d’information et d’animation sur les sujets liés à la santé de reproduction et au VIH.

Les cours donnés en trois jours ont été scindés en quatre modules.  Le Dr Achille Lanzy, médecin de Santé Publique, a abordé sur la connaissance du VIH et notamment les modes de contagions et prévention. Le responsable de la communication sociale au CNLS, Alexis Boyoko, a montré aux jeunes comment mener une causerie éducative en santé de reproduction et répondre à leurs objections. Une autre communication non moins importante est celle animée par un journaliste et qui a porté sur l’éthique de la communication et éventuellement sur les sources d’informations possibles et crédibles.

Le module sur le web 2.0 animé par Esmira Nganga, web master au CNLS, a été vraisemblablement le soubassement de cette formation. Les jeunes ont été initiés à la création de pages facebook, twiter, la création et l’animation d’un forum de discussions sur whatsApp. Ils ont ainsi pu cueillir les avantages du web 2.0 et des médias sociaux sur l’impact de leur travail de communication.  

« Certains avaient déjà des rudiments nécessaires sur les médias sociaux. Mais pour d’autres il fallait reprendre à zéro,  par exemple  expliquer ce qu’est facebook. Mais au finish, cela leur a fait du bien de savoir qu’ils pouvaient discuter avec des centaines de personnes, avoir des données et faire passer des messages », a expliqué Esmira Nganga.

A la fin de la formation,  ce qui est attendu de ces jeunes, c’est de constituer un groupe qui sera chargé d’apporter des éléments de réponses à d’autres jeunes sur les questions relatives au VIH/Sida et IST via les médias sociaux.

La formation résulte de plusieurs constats sur le niveau de connaissance de la maladie. Selon l’AAISC/AMSCO, cette « connaissance approfondie de la maladie comporte des faiblesses à bien d’égards ». Environ 2 sujets seulement sur 5 évoquent simultanément les 3 méthodes de prévention (femmes 38,5% ; hommes 41,4%), souligne-t-on. La connaissance complète du VIH/SIDA (évocation simultanée des 3 méthodes de prévention + rejet des méthodes erronées de contamination) est encore plus faible, puisqu’elle ne concerne que 14,5% de femmes et 18,3% d’hommes.

L’AAISC/AMSCO est dotée d’une « unité jeune » qui,  depuis deux ans, anime un journal mensuel dénommé « 100% Jeune »,  une page Facebook 100% Jeune et autres activités en relation avec les jeunes. La formation a été vue comme un véritable tremplin pour ces actions destinées à cette couche de la population. Pour mieux assurer leur travail, ils ont bénéficié de Smartphones de dernière génération pour rester connecter à tout instant. La gestion des médias sociaux se repose désormais sur la notion de mobilité.

Quentin Loubou