Violation des droits de l'homme : la Fondation Bill-Clinton pour la paix dénonce la barbarie policière sur la population

Mardi 17 Juillet 2018 - 18:30

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L'association se fonde sur des incidents survenus dans la commune de Kasa-Vubu, invitant à l'instruction des hommes en uniforme en vue d’éviter ce genre d’actes.

La Fondation Bill-Clinton pour la paix (FBCP) dénonce « la continuité de la barbarie policière contre la population civile » alors que celle-ci était censée assurer la protection de cette dernière ainsi que de ses biens. « Nous demandons les poursuites judiciaires contre le garde du corps d’un policier et son chef, le major de la police nationale, pour meurtre ainsi que pour coups et blessures graves de trois personnes pour non-assistance à personne en danger et consigne mal donnée », a souligné cette ONG de défense des droits de l’homme, dans un communiqué du 16 juillet.

La FBCP a, en effet, relevé qu’en date du 14 juillet dans la soirée, le garde du corps d'un major de la police nationale congolaise non autrement identifié, à bord d’une voiture communément appelée Ketch à Kinshasa, couleur grise, habitant sur l’avenue Maringá dans la commune de Kasa-Vubu, aurait brutalisé les vendeurs du marché Koweit, situé dans la même municipalité.

A en croire cette ONG, ce policier qui voulait brutalement dégager la route en vue de laisser le passage au véhicule de son chef, a accusé ces vendeurs d’avoir obstrué le passage. Devant son chef, a expliqué cette association, le garde du corps tentera d’arrêter une personne, voulant la mettre de force dans le coffre de leur voiture.  Face à la résistance de la population, ce policier a menacé d’utiliser son arme. Et, c’est ce qu’il fit. "A l’instant même, le garde du corps s’est mis à tirer de coups de feu en l’air puis, à bout portant sur la foule", a rapporté la FCBP, indiquant qu’un jeune homme âgé de 27 ans a été atteint et a succombé de ses blessures. Trois autres personnes ont été gravement blessées et l'une d'elles est dans le coma. Tous les blessés, a admis cette association, ont été acheminés à l’hôpital du camp Lieutenant-colonel Kokolo.

La FCBP souligne que cet incident était à la base des échauffourées enregistrées dans cette partie de la commune de Kasa-Vubu qui ont conduit à certaines arrestations signalées. Dans sa requête, cette ONG a recommandé des poursuites contre le garde du corps et son chef qui doivent répondre pour meurtre, coups et blessures ainsi que pour non-assistance à personne en danger et consigne mal donnée.

L’association demande aussi que le corps de la victime soit remis à sa famille par l’intermédiaire de son église ainsi que les dommages et intérêts au bénéfice de sa famille. Elle attend également que l’Etat prenne en charge les frais d’hospitalisation des blessés et appelle le ministre de l’Intérieur et les responsables de la police à instruire les agents en uniforme en vue d’éviter de tueries et des arrestations arbitraires. A la police nationale, la FBCP a demandé de libérer toutes les personnes arrêtées dans le cadre de cette affaire.

Lucien Dianzenza

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