Violences en Égypte : la directrice générale de l’Unesco condamne les attaques contre le patrimoine culturel du pays

Mardi 20 Août 2013 - 16:39

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Irina Bokova a exprimé le 19 août sa vive inquiétude concernant les institutions culturelles égyptiennes, suite à des informations faisant état du pillage du Malawi National Museum et de la destruction de plusieurs édifices religieux, notamment des églises et des mosquées

« Je condamne avec fermeté les attaques contre les institutions culturelles du pays et le pillage de ses biens culturels. Il s’agit de dommages irréversibles pour l’histoire et l’identité du peuple égyptien », a déclaré dans un communiqué de presse la directrice générale de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). Par ailleurs, elle a exhorté les autorités égyptiennes à assurer la protection et l’intégrité des musées, des sites et des monuments historiques, notamment religieux.

La directrice de l’Unesco a également appelé le gouvernement du pays à prévenir le trafic des biens culturels volés au Malawi National Museum, tout en rappelant que l’Unesco était prête à fournir une aide technique dans ce domaine et à mobiliser les organisations partenaires de la Convention de 1970 contre le trafic illicite des biens culturels, notamment Interpol et l’Organisation mondiale des douanes. « Le patrimoine culturel exceptionnel de l’Égypte n’est pas seulement un héritage du passé, reflétant son histoire riche et plurielle, c’est également un legs pour les générations à venir, et sa destruction fragilise les fondations de la société égyptienne », a-t-elle souligné.

Pour faire le point sur la situation en Égypte, une réunion d’urgence est convoquée à Bruxelles. Selon le porte-parole du service diplomatique de l’Union européenne, les ministres des Affaires étrangères des pays de l’Union européenne se réuniront exceptionnellement le 21 août pour se pencher sur la crise égyptienne. La décision a été prise le 19 août à l’occasion d’une réunion des ambassadeurs auprès de l’UE chargés des questions de sécurité, en pleine crise entre l’armée égyptienne et les partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi. Au cours de cette réunion, les chefs de la diplomatie des 28 pays de l’UE examineront les options possibles en vue de réagir à l’aggravation de la crise ces derniers jours et dans le but de tenter d’éviter une guerre civile. L’une de ces options est la suspension de l’aide financière, alors que l’UE a approuvé fin 2012 un programme de cinq milliards d’euros en faveur de l’Égypte pour la période 2012-2014.

Yvette-Reine Nzaba