Violences sexuelles : une centaine d'agents de santé formés

Lundi 22 Septembre 2014 - 13:15

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L’initiative est du ministère de la Promotion de la femme et de l’Intégration de la femme au développement qui a organisé du 16 au 18 septembre, en partenariat avec le Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap), un atelier de formation des animateurs des unités de prise en charge médico-psychologique.

Près d'une centaine de participants ont, pendant les trois jours de travaux, suivi des communications portant sur sept thématiques liées à la prévention, la prise en charge  des victimes et même aux aspects juridiques.  Ils ont été également formés sur les différentes étapes de la gestion des données dans les différentes structures et le respect de la limite des interventions de chaque agent dans la chaine de la prise en charge des victimes des violences.

Cet atelier visait à apporter aux agents de santé les meilleures connaissances sur la typologie, les causes et conséquences des violences basées sur le Genre/violences sexuelles ainsi que la prise en charge en milieu hospitalier et à mettre en place un système de référence contre référence des victimes des violences sexuelles. Il avait pour objectif : définir le rôle et la place de chaque intervenant dans la prise en charge médico-psychologique dans une unité de prise en charge ainsi que la gestion des données sur les violences sexuelles ainsi qu’élaborer un plan d’action des interventions au niveau départemental.

C’est ainsi qu’ils ont sollicité une forte implication dans la prise en charge correcte des victimes des violences sexuelles du ministère de la Promotion de la femme et de l’Intégration de la femme au développement. Développant le thème portant sur la prise en charge médicale des victimes  des violences sexuelles, le docteur Carmel Miambanzila Matoko a rappelé que cette prise en charge devrait se faire dans un délai de trois jours afin d’éviter des conséquences telles que les grossesses, les infections sexuellement transmissibles et le VIH/Sida. « Étant donné que ce sont des personnes qui sont dans les services d’urgence dans la majorité des centres de santé de Brazzaville, elles sont les premières à rentrer en contact avec ces victimes. Si ce personnel n’a pas le premier geste d’urgence, nous allons constater qu’il y a des perdus de vue, des abandons de traitement. Parmi les conséquences des violences sexuelles, il y a le VIH, cela sert aussi de moyens de propagation si elles ne sont pas prise en charge à temps », a-t-elle expliqué.

Clôturant les travaux, le directeur du cabinet de la ministre de la Promotion a exhorté les participants à mettre en pratique tous les enseignements reçus au cours de cet atelier. « Trois jours durant, vous avez renforcé essentiellement vos capacités en matière de prise en charge psychologique, médicale et juridique des victimes des violences sexuelles. Assurément, cet atelier vous a permis d’acquérir des compétences et aptitudes nouvelles qui feront naître en vous, des comportements nouveaux et vous donneront des possibilités de vous affirmer en tant qu’animateurs chevronnés», a conclu Ludovic Oniangué.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Les participants ; crédit photo Adiac