Visite et contrôle des cachots : la VSV encourage l’action du ministère de la Justice et des Droits humains

Samedi 7 Juin 2014 - 15:24

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L’ONG pense que cette initiative est susceptible de contribuer au respect des droits humains et surtout à l’amélioration des conditions de détention tant décriées par les ONG de promotion et défense des droits humains tant nationales qu’internationales.

La Voix des sans-voix pour les droits de l’Homme (VSV) salue et encourage l’initiative prise par le ministère de la Justice et Droits humains, de visiter et de contrôler les cachots de la Police nationale congolaise (PNC) à Kinshasa.

Pour la VSV, cette initiative est susceptible de contribuer au respect des droits humains et surtout à l’amélioration des conditions de détention tant décriées par les ONG de promotion et défense des droits humains tant nationales qu’internationales. Cette association encourage également le ministère de la Justice et Droits humains à étendre, pour toutes fins utiles, le contrôle des conditions de détention  en prison et autres lieux de détention à travers le pays.

Citant les avis des observateurs, cette association a noté, le 5 juin, que la surpopulation carcérale dans des prisons et les effectifs pléthoriques dans des cachots du pays sont dus en majeure partie à la détention préventive prolongée sans jugement. Ce, en toute impunité et en violation de l’article 7, alinéa 1 de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples et l’article 14, alinéa 3 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.

La VSV a, en outre, relevé que la plupart des prisons du pays souffrent de carence d'alimentation et des soins médicaux qui sont à l’origine, entre autres, des cas des morts et des maladies. « C’est ici le lieu de souligner la démotivation du personnel pénitentiaire à cause du non-paiement des salaires et des primes ainsi que la non-mécanisation de certains agents pénitentiaires en service depuis plusieurs années », a appuyé cette ONG, qui a noté que dans certains coins de la RDC, aucune subvention de l’État congolais n’est assurée pour le bon fonctionnement des prisons. « C’est le cas de la prison centrale de la cité d’Inongo et de Kenge (province de Bandundu), Bumba et Gbadolite (province de l’Équateur), Demba (province du Kasaï Occidental), etc. », a soutenu la VSV.

Devant ces réalités, la VSV exhorte le gouvernement à doter le ministère de la Justice et Droits humains des moyens conséquents en vue de permettre à ce dernier d’humaniser les conditions de détention en accordant des subventions suffisantes et régulières aux établissements pénitentiaires et en réhabilitant les prisons et cachots en état de délabrement. Cette ONG appelle également à conformer la gestion et l’administration des établissements carcéraux aux règles minima de détention des Nations unies et à procéder à la fermeture de plusieurs lieux de détention parallèles devenus des empires de terreur à cause de la torture, traitements cruels, inhumains ou dégradants ainsi que des exécutions sommaires et extrajudiciaires y enregistrées.

La VSV plaide également pour la mécanisation sans délai à travers le pays du personnel pénitentiaire impayé bien qu’il soit en service depuis plusieurs années.On rappelle, en effet, qu’il ressort des visites entamées à Kinshasa, depuis le 12 mai, par la vice-ministre en charge des questions des droits humains, Sakina Binti, que des dizaines des cachots ont été visités et il y est dénombré des centaines des détenus dont de nombreuses femmes et des mineurs.Lors de ce travail sur le terrain, ledit ministère a décidé la libération de quatre-vingt-onze personnes arrêtées arbitrairement. Alors que deux officiers de la police judiciaire du Groupe mobile d’intervention impliqués dans des cas d’arrestations arbitraires ont été arrêtés.

 

 

 

Lucien Dianzenza