Voirie urbaine : une voie « express » pour rendre fluide le trafic à Brazzaville

Jeudi 27 Août 2015 - 19:15

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Une grande partie du trafic routier sur l’avenue de l’OUA, axe principal des arrondissements de Bacongo et Makélékélé, sera déportée sur la corniche, en cours de construction, d’ici trois ans pour un coût de plus de 45 milliards FCFA (45.915.517.795).

Le président de la République du Congo, Denis Sassou N'Guesso, a procédé le 27 août au quartier Mbama, à Bacongo, deuxième arrondissement de Brazzaville, au lancement officiel des travaux de construction de cette corniche du côté sud de la, ville. Après trois ans de travaux, les usagers de la route pourront dorénavant atteindre le centre ville sans faire de détours.

 « Cet ouvrage au bord du fleuve sera le référentiel pour toutes les mises à niveau des voiries de Bacongo et de Makélékélé. Il s’agit de faire que les axes de pénétration et de circulation jouent pleinement leur rôle (…) », a circonscrit le ministre de l’Équipement et des Travaux publics, Émile Ouosso, prenant la parole avant le lancement officiel des travaux.

 À terme, comme l’a si bien dit le maire de Brazzaville, Hugues Ngouélondélé, une autre voie express verra le jour pour contourner la ville par le nord, du Djoué à l’échangeur de Kintélé. Les usagers auront une vue sur le fleuve.

 Ce projet qui devra désengorger le réseau routier urbain existant prévoit la construction d’une route de 2×2, de 5,2 km entre le Pont du Djoué et la Case de Gaulle. Ces travaux concernent aussi l’aménagement de six carrefours giratoires le long du tracé aux niveaux des avenues Édouard Renard, Simon Kimbangou, des rues Kitengé, Fulbert Youlou et le Pont du Djoué, avec raccordement aux voiries des quartiers de Makélékélé et Bacongo. Les aménagements paysagers sont inclus au niveau du Djoué.

 Le projet prévoit aussi la construction des voiries urbaines de proximité par la réhabilitation ou le bitumage de cinq voiries secondaires citées ci-haut. Le collecteur de Makélékélé, connu sous le nom de « Zanga Dia Bangombé », sera réhabilité avec la reconstruction de deux ouvrages hydrauliques. Sera aussi construit un pont à plusieurs arches, appelé viaduc, facilitant le passage du petit ravin de Makélékélé par la nouvelle route de la Corniche.

 Par ailleurs, le projet inclut aussi le volet socioéconomique à travers le plan d’appui aux maraîchers de la Corniche sud, déplacés pour des raisons de travaux. D’où une alternative de compensation de la perte de leur activité.

 « Ce plan d’appui doit permettre d’accompagner les maraîchers au cours des travaux en leur proposant, soit de les relocaliser sur des nouvelles parcelles, soit de démarrer des activités économiques nouvelles », a expliqué le ministre à la Présidence chargé de l’Aménagement du territoire et de la Délégation générale aux Grands travaux, Jean Jacques Bouya.

 Un challenge qui fait rêver !

 Ce challenge de faire rêver les Brazzavillois a été confié à l’entreprise française, Razel-Bec. Elle a remporté le marché dans le cadre du contrat de désendettement et de développement entre le Congo et la France. Les travaux sont financés par l’Agence française de développement (AID).

 Les travaux préparatoires démarrés depuis le 4 mars dernier ont  permis à l’entreprise d’enlever tous les déchets du site des travaux pour les décharger à Makana 2  sur la route nationale n°1 allant vers Kinkala. Une opération de débroussaillage a été réalisée pour libérer l’espace.

 Razel-Bec ne sera pas seule, elle sera accompagnée du groupement Egis International-Atelier ville et paysage-Technip Congo chargé du contrôle des travaux pour un montant de plus de 2 milliards de FCFA (2.266.110.600). Ainsi pour faciliter la bonne exécution du projet, le solde des expropriations est connu. Il  est estimé à plus de 2 milliards FCFA (2.603.581.432).

Le directeur de l’Agence française de développement( AFD), Stéphane Madaul, a relevé les défis futurs dans la perspective de la réalisation de la Corniche. « (…) La consolidation du service de transport urbain afin d’améliorer la mobilité des Congolais ». Il a aussi évoqué les perspectives d’investissement en énergies propres, telle l’hydroélectricité. « Ces investissements permettraient une diversification de l’économie souvent mise à mal par les aléas des cours du pétrole », s’est justifié Stéphane Madaul.

Rappelons que le projet d’aménagement du boulevard de la Corniche à Brazzaville date des années 70. Ce n’est qu’en 1987 que la première étude a vu le jour et a abouti à la construction du tronçon reliant le ravin du Tchad au Club nautique en 1990. « Un endroit qui ne manquera pas de susciter des aménités dans un environnement aussi pittoresque que captivante, qui offrira une urbanité originale portée par ces belles vues inspiratrices et suscités par ces clins d’œil du fleuve aux Brazzavillois, aux Congolais, c'est-à-dire au peuple de ce pays », a chanté Jean Jacques Bouya.

 

 

Nancy France Loutoumba

Légendes et crédits photo : 

Lancement officiel des travaux

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