Opinion

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Voix du Congo

Mercredi 27 Mai 2020 - 13:30

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Le 25 mai, radio-Congo a totalisé ses soixante ans d’existence. La date a donné lieu à des récits anniversaires au siège de ce média qui porte ainsi, depuis six décennies, la voix du Congo partout dans le monde. Elle avait beau changer de dénominations au gré des événements que le pays a connus, en s’appelant du temps de la révolution, justement, la voix de la révolution congolaise, notre radio nationale est un outil de souveraineté et de fierté. Pour cela, elle mérite tous nos hommages.

C’est ce que les professionnels qui se sont retrouvés au Centre national de radio et de télévision, sur les hauteurs du quartier Nkombo, ont entrepris avec beaucoup d’éloquence. Dans son speech, le ministre de la Communication et des médias a égrené les noms des hommes et des femmes qui ont fait radio-Congo depuis ses débuts. On le sait, journalistes-présentateurs des éditions du journal parlé, comme de captivants animateurs d’antenne en langues française, lingala et kituba ont fait le bonheur des auditeurs de la chaîne nationale, comme on aime désigner notre radio.

Cependant, devant les nombreux défis du monde de la communication, qu’ils soient audiovisuels, écrits ou en ligne, qu’ils soient publics ou privés, les médias doivent savoir se réinventer tout en gardant comme socle de leur crédibilité les règles de base de la profession. S’improviser journaliste est toujours en effet possible, le demeurer pourrait à terme poser problème. Il ne s’agit pas d’un métier que l’on sublime parce que simplement il vous ouvre les portes du grand public ou, vous procure quelques prébendes. Non, il s’agit d’un métier de service, de privation, de rigueur, de courage et d’objectivité. 

Les noms entendus le 25 mai dernier n’étaient pas ceux d’extraterrestres, mais s’ils ont traversé les soixante dernières années, c’est parce que ceux-là avaient à cœur d’exercer leur office avec cet amour qui dépasse souvent les passe-droits, les intrigues, la délation et la médiocrité. Gageons que la relève qui est en place aujourd’hui, à laquelle, en toute confraternité, nous souhaitons bon vent, aura les moyens et le génie nécessaire de façonner de sa belle voix le souvenir de ses années de travail pour le bonheur des générations à venir.
 

Les Dépêches de Brazzaville

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