Opinion

  • Humeur

Vous élèves, les examens se préparent en classe et non dehors !

Samedi 18 Février 2017 - 13:56

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


Cette humeur, qui est un constat quelque peu surprenant, s’adresse à la fois aux élèves des classes d’examen, à savoir ceux de la terminale, de la troisième et du cours moyen deuxième année (CM2), aux parents d’élèves et surtout aux responsables des établissements scolaires.

Le constat est que, bien avant 10 heures ou autour de 15 heures de lundi à vendredi surtout, des élèves en tenue scolaire occupent des milieux qui ne leur conviennent pas du tout. Ces milieux sont des buvettes, des restaurants, des marchés, où allongent des rues et avenues en petit groupe, discutent de tout et de rien, des choses qui n’ont rien à voir avec leurs enseignements. Et quand on essaie de les interroger pourquoi ils sont dehors, Ils avancent des raisons farfelues. Certains parlent des heures creuses, d’autres des enseignants qui sont absents, d’autres encore parlent de certains cours qui ne seraient pas intéressants, ou disent qu’ils ont été mis dehors à cause des droits d’écolage et autres.

Encore que, le plus souvent, se sont des élèves qui sont en classe d’examen, et cela préoccupe de nombreux parents et d’autres tuteurs de voir ces élèves de la terminale, de la troisième et du CM2 toujours dehors comme si l’examen d’État se préparait hors de l’école. Cela appelle deux interrogations : la première, si la raison des heures creuses est fondée, il y a là un problème, car on peut de ce fait s’interroger sur le volume horaire des matières qui sont dispensées soit aux élèves des séries D, A ou C, soit de celui de l’élève de la troisième ou du CM2. La deuxième, si la raison de certains enseignements qui ne leur plairaient pas est fondée, il y a là un problème grave à mettre fin, car toutes ces matières enseignées viennent à l’examen, encore que la culture pédagogique générale demande que toutes ces matières soient enseignées. Et honnêtement, les élèves devraient savoir que les coefficients des matières qu’ils évitent sont pris en ligne de compte lors du calcul de la moyenne de l’élève à l’examen d’État.

Cette mauvaise habitude des élèves est connue de tous, battons-nous pour l’arrêter. De nombreux élèves des séries littéraires sont allergiques aux matières scientifiques et certains élèves des séries scientifiques sont réfractaires aux matières littéraires et autres. C’est pour cela qu’ils sont toujours dehors. Que dire de ceux de la troisième ! Surtout ceux-là, n’en parlant plus, c’est la grande confusion qui naît tous les jours dans les établissements scolaires. Ils choisissent non pas des cours mais les têtes des professeurs. Et lorsqu’un enseignant essaie de se comporter selon la rigueur voulue par le métier; tout de suite, il est taxé par des élèves de mauvais professeur quelle que soit la discipline qu’il dispense. Et pendant qu’arrive l’heure de la matière qu’il dispense, les classes se vident au su et au vu des responsables de l’établissement scolaire.

Quant aux élèves du CM2, nombreux sont des parents qui souhaitent toujours le plein temps, car le nombre d’heures qu’ils suivent des cours par rapport aux nombres d’heures qu’ils passent hors de l’établissement scolaire crée chez ces gamins un comportement « antiscolaire ». Il faut les voir, ces gamins, arriver  très tôt à l’école et repartir même avant l’heure. Ils s’agglutinent autour des petits marchés de fortune qui se créent autour des écoles. Ces marchés, disons-le sans langue de bois, créent chez ces gamins des velléités d’être toujours dehors en train de prendre du yaourt ou soit de  « grignoter » un bout de pain.

 Alors où sont passés des cahiers de liaison qui devraient permettre à l’école et aux parents de suivre les enfants ? Pourtant, ces élèves sont bien identifiables grâce à leur uniforme. Pourquoi la police n’utiliserait-elle pas des mesures dissuasives pour que ces élèves évitent de fréquenter ces milieux en tenue scolaire pendant que leurs collègues font cours ? Où sont passées les listes d’appels pour le contrôle rigoureux à chaque début de cours ?

Parents d’élèves, responsables d’écoles et vous élèves que l’échec ne soit pas pour vous une surprise quand arrivera le jour de la délibération des résultats des examens d’État, car plus on n’est pas en classe plus on multiplie ses chances de l’échec. À bon entendeur salut !

Faustin Akono

 

Faustin Akono

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Humeur : les derniers articles