Zone cémac : la BEAC prend des mesures d’assouplissement monétaires

Lundi 30 Mars 2020 - 16:00

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Face à l’impact de la crise sanitaire du coronavirus (Covid-19) et la chute des cours du pétrole brut sur les économies de l’Afrique centrale, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a décidé, entre autres, de réviser à la baisse le taux d’intérêt des appels d’offres de vingt points de base, soit de 3,50 à 3,25% et de cent points de base le taux de la facilité de prêt marginal, soit de 6 à 5%.

Outre les deux principales mesures, la banque centrale a annoncé l’augmentation des injections de liquidité de deux cent quarante milliards à cents milliards de FCFA, l’élargissement de la gamme des effets privés admis comme collatéral des opérations de politique monétaire.

Il sera également question de revoir à la baisse des niveaux des décotes applicables aux effets publics et privés admis comme collatéral pour les opérations de refinancements à la BEAC. Ces mesures visent, en effet, à faire respirer le circuit de l'accès au crédit, aussi bien pour le secteur privé que public.

Ces dernières ont été dévoilées par le Comité de politique monétaire (CPM) de la BEAC au cours de la première session annuelle tenue, le 27 mars dernier sous la présidence du gouverneur de la Banque centrale, Abbas Mahamat Tolli.

A cet effet, le CPM a assuré les agents économiques de la Cemac notamment les établissements de crédit, que la BEAC suit activement l’évolution économique et financière de la sous-région, et qu’elle se tient prête à prendre toutes les mesures complémentaires nécessaires pour assurer la stabilité monétaire interne et externe ainsi que la stabilité financière propices à la croissance économique.

Les Etats sont, par ailleurs, invités à accélérer l’évaluation des effets de ladite pandémie sur les perspectives économiques afin d’envisager dans les meilleurs délais possibles les mesures budgétaires et financières appropriées. Aussi, à solliciter les possibles aides du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, qui disposent d’un montant combiné de soixante-quatre milliards de dollars pour les pays en développement afin de faire face au Covid-19.

Le comité a, par la même occasion, demandé aux établissements de crédit de garantir la fourniture de l’ensemble des services et renforcer les opérations des banques à distance, de revoir à la baisse les conditions des banques enfin approvisionner suffisamment leurs clients en signes monétaires.

 

 

Gloria Imelda Lossele

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