Zones économiques spéciales : Oyo-Ollombo, facteur de développement à l’horizon 2035

Lundi 1 Juillet 2013 - 6:30

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Après plus d’une année d’études, Djoko Prihanto, chef de projet, a présenté, le 28 juin à Brazzaville, la maquette du plan directeur des zones économiques spéciales (ZES) d’Oyo-Ollombo à Jean-Jacques Bouya et à Alain Akouala Atipault, respectivement ministres de l’Aménagement du territoire et de la Délégation générale aux grands travaux, et chargé des ZES.

Cette étude de faisabilité du plan de mise en œuvre des ZES dans ces villes jumelles a été rendue possible grâce au cabinet d’expertise Surbana, basé à Singapour. Ce plan de développement, dans sa phase de réalisation, permettra d’attirer des investisseurs étrangers pour le développement d’une économie verte au Congo.

« Nous avons travaillé d’arrache-pied pour aboutir à cette étude tant attendue. Je pense que le premier pas a été franchi, nous n’aurons plus de difficultés pour mettre en œuvre ce projet qui est désormais l’affaire des Congolais », a indiqué Jean-Jacques Bouya.

Le but de ce projet est de faire non seulement de la zone Oyo-Ollombo la capitale verte du Congo, mais également un centre de développement durable. Pour matérialiser cette vision, la forêt existante sera conservée tout en créant des activités génératrices de revenus.

À cet effet, plusieurs projets seront exécutés concernant l’agriculture à grande échelle, l’horticulture et le secteur agroalimentaire, la pêche et l’élevage, la sylviculture et le traitement du bois, la culture vivrière et de rente. Seront également réalisés des châteaux d’eau avec un plan de gestion des eaux pluviales dans une zone de traitement environnementale, ainsi que des installations d’énergies renouvelables. Les investissements urbains prévus comprendront des développements industriels, commerciaux et résidentiels.

Une zone agricole de 26 400 hectares sera développée. Concernant l’investissement agricole à grande échelle, les ZES d’Oyo-Ollombo ont été réparties en six zones qui pratiqueront notamment des cultures vivrières : palmiers à huile, manioc, hévéa, riz, café et cacao. Les produits de la pêche et de la chasse sont également destinés à l’exploitation.

Ces activités généreront 314 841 emplois d’ici 2035, pour une population atteignant huit millions d’habitants, selon les estimations des experts singapouriens. Ces derniers ont émis des recommandations pour la pérennisation de ce secteur économique clé. Il s’agit de mettre en place des politiques favorables pour les ZES, d’attirer les investisseurs d’ancrage, de renforcer les capacités locales, et enfin, de développer les infrastructures et la logistique.

« Quatre zones économiques spéciales ont été identifiées afin de diversifier et de décentraliser le développement économique du Congo. Cela ne pourrait se matérialiser sans l’apport de la population congolaise, majoritairement jeune. Cela favorisera l’éclosion de ce secteur, grâce au fort potentiel de la main-d’œuvre », a déclaré Alain Akouala Atipault.

La réalisation de la première phase évaluée à environ 102 milliards FCFA

Pour concrétiser ce projet, le plan directeur sera exécuté par petites zones, qui constitueront la première phase de développement. Le projet prévoit le développement d’infrastructures et de zones industrielles générales et légères en vue de revaloriser les villes d’Oyo et d’Ollombo. L’objectif est de faire de ces deux villes des centres d’opportunités d’investissements. À cet effet, le gouvernement mettra en place différentes politiques, des structures de gouvernance, des infrastructures et aménagements pour attirer les investisseurs potentiels. Pour impulser ces investissements, cette première phase prévoit l’utilisation de 1 460 hectares, destinés à l’horticulture, aux industries de logistique et de développement urbain situés à l’intérieur de la zone centrale.

Notons que les ZES d’Oyo-Ollombo se situent à quatre cents kilomètres au nord de Brazzaville. Cette zone est dotée d’un aéroport international et d’un port fluvial à Oyo.

Josiane Mambou-Loukoula