Université Marien-Ngouabi : les mathématiques au service des catastrophes naturelles

Mardi 20 Février 2018 - 16:30

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Sous l’égide du vice-recteur, chargé de la recherche et de la coopération, Paul Louzolo Kimbembé, le séminaire d’évaluation à mi-parcours du projet AUF sur l’Etude des modèles mathématiques de pollution des eaux de surface et souterraines a été ouvert le 20 février, à Brazzaville.

Organisés par l’Agence universitaire de la francophone (AUF), les travaux qui vont durer deux jours auront pour objectifs, entre autres, de donner aux étudiants en master de mathématiques ou à ceux qui amorcent leurs études doctorales les connaissances de base dans les équations aux dérivées partielles (E.D.P) ; contribuer au développement d’une école sur les E.D.P. en Afrique en favorisant les échanges en la matière entre les jeunes mathématiciens africains et les chercheurs chevronnés de la communauté mathématique internationale ; raccourcir les écarts existant entre les chercheurs africains en général et ceux de la sous-région Afrique centrale en particulier, en permettant des échanges et de partage de leurs expériences respectives et en favorisant des rencontres afin de mieux se connaître ; et enfin, identifier les étudiants disposant d’aptitudes pour poursuivre des études de doctorat en mathématiques, notamment dans les E.D.P.

Brazzaville sera donc le centre de réflexion qui permettra aux participants de rechercher des solutions aux multiples interrogations formulées par la population sur les différentes catastrophes qui se produisent dans les différents pays.

Dans son mot d’ouverture, le vice-recteur de l’université Marien-Ngouabi a déclaré: « Nous voudrons instaurer  la recherche à l’université Marien-Ngouabi. Souvent les chercheurs se plaignent de ne pas trouver de financement », soulignant que le financement ne peut être trouvé que dans le cadre d’un projet. « Je pense que nous allons imposer cette démarche. Il s’agit là, d’une nouvelle politique que nous voulons instaurer à l’université Marien-Ngouabi, c’est-à-dire, rentabiliser nos ressources humaines », a-t-il ajouté.

« Le rôle du mathématicien c’est de concevoir des modèles sur la pollution ou sur l’ensablement et une fois la modélisation achevée, la solution apportée, il procède à la prise des décisions et laisse aux décideurs la primeur de décision finale. », a déclaré, pour sa part,  le Dr Franck Langa, maître-assistant à la faculté des Sciences et techniques à l’université Marien-Ngouabi. Le problème au Congo, a-t-il rappelé, reste dans l’incapacité de vendre les résultats, bien que parfois étant bons. La divulgation reste un problème majeur. « Ce séminaire nous sert à démontrer que le mathématicien ne dort pas. Aujourd’hui, nous sommes là, pour aider la population à comprendre avec des paramètres mathématiques, comment viennent ces problèmes des pollutions, de l’ensablement et,si nous sommes capables de les solutionner . », a renchéri le Dr Franck Langa.

A noter que quatre universités sont concernées par ce projet, à savoir l’université Marien-Ngouabi qui est le porteur du projet et trois universités partenaires qui sont l’université de Poitiers (France), l’université de Kinshasa (République démocratique du Congo) et l’université des sciences et techniques de Masuku (Gabon), mais aussi les institutions associées : Institut national de recherches en sciences exactes et naturelles, le ministère de l’Energie et de l’hydraulique à travers la Société nationale de distribution d’eau.

Guillaume Ondzé et Karim Yunduka

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Les participants

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