Les Dépêches de Brazzaville



Alimentation : le toffi perd de plus en plus ses lettres de noblesse


Le « toffi » c’est comme cela qu’on nomme, tant en français qu’en lingala, ce bonbon africain fait essentiellement à base de lait concentré sucré. Patrimoine culturel, il se présente généralement sous une forme ronde ou en bâtonnet.

C’est à peine dans quelques kiosques de quartier ou aux abords de certains arrêts de bus qu’on peut s’apercevoir de sa présence. Son succès auprès des consommateurs semble en berne.

Pour certains Congolais, le toffi est un délice mais plutôt archaïque, au regard de ce que propose le marché extérieur en matière de bonbons.

« Nous avons énormément d’atouts au Congo pour entreprendre et valoriser notre industrie alimentaire. Si les procédés de fabrication du toffi sont encore traditionnels, leur industrialisation pourrait ajouter à cette friandise de la valeur ajoutée. Nous sommes les premiers à admirer ce que propose le marché des autres sans tout de même réaliser que ce n’est pas de la magie pour y parvenir », estime Sandra, une étudiante en agro-alimentaire à l’Ecole normale supérieure polytechnique. 

En outre, certaines vendeuses de toffi ont dû abandonner l’activité parce qu’elles enregistraient trop de mévente.

Pour Annie, mère de famille, « concocter ces petites friandises aiderait à leur redonner encore une place et une valeur auprès  de nos enfants ».

 Notons que le toffi ne coûte pas du tout cher sur le marché. En effet, une petite pièce de 25 francs CFA suffirait pour goûter à son plaisir.


Merveille Atipo

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