Brazzaville : le maire central veut privilégier les besoins prioritaires

L’initiative citoyenne lancée par le maire central consiste à inciter les citadins à se solidariser pour se prendre en charge sur les questions d’érosion, d’ensablement, de sécurité, d’adduction d’eau, de transport, de désenclavement des quartiers et biens d’autres.

S’exprimant la première lors de la cérémonie de lancement de cette initiative, le maire de Djiri, Ida Victorine Gampolo, a relevé que dans son arrondissement, par exemple, la persistance du phénomène des érosions est due au fait que les citadins achètent des parcelles de terrain sur les versants de collines.

 Roger Christian Okemba, prenant la parole à son tour, a indiqué que l’Etat, actuellement confronté à une crise, ne peut faire face à tous les problèmes des citadins. Les Brazzavillois, à l’image des habitants d’autres villes africaines, peuvent, a-t-il suggéré, se cotiser pour améliorer leur cadre de vie en pavant les rues ou avenues de la capitale. Evoquant la solidarité qui peut permettre de venir à bout de certaines situations telles les érosions, il a indiqué: «  Il faut qu’il y ait une mobilisation contre l’érosion au préalable. J’avais visité une érosion et demander aux citadins riverains de se cotiser et ils l’ont fait, voilà des initiatives à suivre ».  

Sur le plan démographique, le maire a fait savoir que d'une manière générale, la population africaine devrait doubler les années à venir. Le seul moyen pour le Congo, par exemple, à endiguer l’insécurité serait de renforcer le système de contrôle démographique. « Nous devons mettre un accent particulier sur le contrôle des habitants. J’encourage ce qu’a dit un chef de quartier en proposant la mise en place de chefs de rue. Il y va de la vie de nos concitoyens. La police doit être tout temps informée», a souhaité Roger Christian Okemba.

Pour stimuler la fluidité dans les déplacements, le maire de Brazzaville a promis de mobiliser des engins pour boucher les mares d’eau et niveler les rues et avenues secondaires afin de désengorger la circulation routière.

Le message du maire a suscité plusieurs réactions des chefs de quartier de Djiri. S'agissant des érosions, ils ont sollicité que les déchets collectés par la société Averda et des épaves de voitures soient jetés dans ces endroits. D’autres ont souhaité la réouverture des rues principales pour permettre la libre circulation des habitants.  

Rappelons que la ville de Brazzaville avait connu une pareille expérience avec l’aide des citadins, il y a près d’une décennie. Il s’agit notamment de  micros réalisations lancées par l’Union européenne en collaboration avec les chefs de quartier. Ce programme en milieu urbain avait favorisé la construction, dans les années 2000, des passerelles, toilettes publiques et le réhabilitation des écoles, marchés publics et centres de santé intégrés.