Les Dépêches de Brazzaville



Caisse de retraite des fonctionnaires: les pensionnés dénoncent le décalage de leur paiement


La délégation a informé le Sénat  que les pensionnés de la Caisse de retraite des fonctionnaires (CRF) sont aujourd’hui à dix-huit et dix-neuf mois pour certains, sans traitement alors que les retenues sont régulièrement opérées sur les salaires des actifs.

La coordination, qui a dit transmettre au Sénat la plainte des trente mille retraités du pays pris en charge par la CRF, a sollicité son appui pour le paiement de la pension du mois d’août 2018, tout en dénonçant le fait que les salaires des fonctionnaires du mois d’avril ont été versés mais pas les pensions.

  « Les retraités déplorent le fait qu’on a procédé au virement des salaires du mois d’avril 2019 mais sans les pensions. Nous continuons à croupir dans la misère et nous ne pouvons pas accepter qu’on ne nous paye pas nos pensions. Nous sommes en 2019, la CRF peine à payer les pensions de 2018 parce que le Trésor lui impose ce rythme », a déclaré la coordination.

La délégation a cependant salué les efforts du gouvernement antérieur qui était parvenu à arrimer le traitement des pensions à celui des salaires. « Chaque fois qu’on virait les salaires, on virait  également les pensions des retraités », a-t-elle reconnu.  En 2016, a signifié la coordination, les retraités n’ont perçu que dix mois sur douze. En 2017,  sept mois sur douze et en 2018, cinq, six, sept, voire huit mois sur douze parce que simplement, le Trésor public vire un montant inférieur à celui requis pour le paiement de tous les retraités, a-t-elle indiqué.

Prenant la parole à son tour après ce tableau sombre, le président du Sénat,  Pierre Ngolo, a d’abord remercié la coordination des associations des retraités de la CRF pour la démarche entreprise, avant de saluer les efforts qu'elle a fournis, en dépit des difficultés  des retraités. Il a signifié que la solution à cette situation ne se trouve pas dans les « marches des pauvres » envisagées par la coordination ni dans les déclarations incendiaires.

« On sait dans quelle situation se trouve le pays. Ce n’est pas le moment de perdre la raison. Cette situation s’explique par celle que vit le pays », a-t-il laissé entendre, invitant les retraités à faire confiance aux institutions de la République afin que des solutions soient trouvées.

 

 

 


Jean Jacques Koubemba

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Les deux parties lors de la rencontre