Les Dépêches de Brazzaville



Centrafrique : le gouvernement demande le départ des cadres de la Minusca


Zlako Bars Dimitroff, chef de bureau de Coordination, Torres Ray, directeur des affaires Politiques, Carlos  José, responsable de la coordination du troisième arrondissement de Bangui et Keita Mamady Rouge, agent de la Minusca détaché également dans le troisième arrondissement, sont les quatre cadres visés par le gouvernement qui veut leur départ en l’espace d’une semaine.

Les quatre cadres pourraient, selon la lettre du ministre des Affaires étrangères, intéresser la justice centrafricaine s’ils ne quittent pas le pays dans le délai, précise le gouvernement centrafricain.

Les autorités de Bangui ont sorti les gros moyens dans ce dossier, vingt quatre heures seulement, après une manifestation organisée par des jeunes du Mouvement des Patriotes Centrafricains pour la Paix  (MPCP) pour appeler au départ de ces agents de la Minusca.

« Alors, l’idée du départ de Zlako Bars Dimitroff, Torres Ray, Carlos  José, et Keita Mamady Rouge viendrait de hautes autorités qui ne digèrent pas les rapprochements entre certains leaders de groupes armés et ces agents de la Minusca », explique une source.

Les cadres ciblés pourraient être affectés dans une autre mission des Nations unies comme le souhaite le libellé de la lettre du gouvernement centrafricain.

De son côté, le porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro, a fait savoir que des « discussions sont ouvertes avec le gouvernement centrafricain au sujet des collègues accusés d'être en connivence avec des groupes armés ».

Le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en Centrafrique (Minusca) est, depuis sa création en 2014, de protéger les civils, promouvoir et défendre les droits de l’homme, et assurer la délivrance de l’assistance humanitaire.

Plusieurs centaines de volontaires des Nations unies sont actuellement postés dans ce pays, en faisant l’un des plus vastes déploiements de volontaires civils au sein d’une Mission ONU sur la planète.

La présence de la mission ONU depuis 2014 a aidé à sauver de nombreuses vies et grandement amélioré les conditions de délivrance de l’assistance humanitaire vitale en République centrafricaine, un pays où approximativement 40% de la population dépend de l’assistance humanitaire pour survivre, d’après le Bureau de la coordination des affaires humanitaires .


Yvette Reine Nzaba