Les Dépêches de Brazzaville



Chronique : comment bâtir des villes propres ?


Dans un rapport publié cette année, le groupe international d’experts sur les ressources a déclaré que les villes doivent devenir sobres en carbone, économes en ressources et socialement justes. Il est aussi dit dans ce document que la demande urbaine en ressources pourrait augmenter de 125% d’ici à 2050 et que par exemple, rien qu’en Asie, au moins deux cents nouvelles villes seraient construites au cours des trente prochaines années.

Selon l’un des Objectifs du développement durable pour lequel se sont déjà engagées plusieurs villes, d’ici à 2030, tout en réduisant leurs émissions de gaz à effet de serre de manière significative, les Etats doivent veiller à ce que tous les nouveaux bâtiments construits puissent atteindre le niveau zéro carbone, afin que tous ces bâtiments répondent à cette norme à l’horizon 2050. La valeur zéro carbone signifie que la quantité totale d’énergie utilisée chaque année équivaut à l’énergie renouvelable créée sur le site et exige la réduction de l’intensité énergétique des bâtiments comme condition préalable.

La réduction des émissions générées par les automobiles est aussi un élément majeur dans la diminution de la pollution en zone urbaine. Pour cela, l’amélioration des réseaux de transport en commun est essentielle. La gestion des déchets constitue également un défi majeur pour les cités urbaines mais l’innovation est aussi en marche dans ce secteur. Il est reconnu que les pays en développement ne sont souvent pas assez équipés pour suivre le rythme de l’urbanisation. Dans ces pays, le problème majeur qui se pose le plus souvent est celui du manque de données et de la capacité d’analyse. Les autorités ont également besoin de soutien pour concevoir et mettre en œuvre une planification durable ainsi que des politiques intersectorielles.

Les solutions novatrices pour relever les défis environnementaux et urbains de nos villes seront au cœur de la prochaine assemblée des Nations unies pour l’environnement, en mars prochain. La devise de cette réunion est  « Penser au-delà des schémas dominants et de vivre selon des limites durables ».

 


Boris Kharl Ebaka