Les Dépêches de Brazzaville



Cinéma : « Fast & Furious 7 », dernier opus d’une saga décoiffante et hommage à Paul Walker


Le dernier film de l'acteur aux yeux bleu lagon, qui s'est tué en décembre 2013 dans un accident de voiture, sombre réminiscence de ses aventures à l'écran est sorti mercredi en France et vendredi aux États-Unis. Le tournage du dernier épisode des aventures de l'agent Brian O'Connor aura été interrompu par le décès de sa star, fauchée en pleine gloire à 40 ans. Pour finalement boucler le film, dont la sortie était initialement prévue cet été, l'équipe de production a fait appel aux frères de Paul Walker, Caleb et Cody, également acteurs qui ont l'avantage de lui ressembler presque trait pour trait.

« Préparez-vous à voir un nouveau record » au box-office pour une sortie au mois d'avril, assure Paul Dergarabedian, analyste de la société d'analyse du box-office Rentrak. Il s'attend à un premier week-end de recettes à plus de 100 millions de dollars, alors que le précédent champion du mois d'avril, « Captain America: le soldat d'hiver », n'avait pas passé cette barre symbolique. Certains experts anticipent jusqu'à 155 millions de dollars rien qu'aux États-Unis et 250 millions de dollars dans le monde, soit le budget estimé du film, qui serait ainsi amorti en trois jours.

Outre le succès pronostiqué en salles, les critiques sont également excellentes, d'autant plus pour un film d'action : sur le site agrégateur de critiques Rottentomatoes.com, elles sont à 88% favorables. Un succès qui ne cesse d'étonner les observateurs, notamment parce qu'il ne repose pas sur un gros nom d'Hollywood (pas de Stallone, de Clooney ou de Scarlett Johansson).

Pour Paul Dergarabedian, « Fast & Furious » s'est déjà offert une place au « Pantheon des séries de films qui rencontrent le succès et durent, avec près de 2,4 milliards de dollars déjà récoltés dans le monde » en salles par les six premiers opus. Il attribue notamment ce succès à sa capacité à se réinventer à chaque épisode « allant bien au-delà du concept initial de 'voitures de course, filles canons et mecs cools ».

 Le visage de l'Amérique

Dans « Fast and Furious 7 », on retrouve l'équipe d'acteurs qui a fait la réussite de la série: Vin Diesel, qui produit aussi le film - et qui doit imprimer ses empreintes sur Hollywood boulevard mercredi - mais aussi Jordana Brewster, Michelle Rodriguez, Dwayne Johnson, Tyrese Gibson, Ludacris.

Ils sont rejoints cette fois par une autre star des films d'action, Paul Statham, qui joue un tueur à gage britannique assoiffé de vengeance. Ce casting mêlant acteurs blancs, noirs, latinos, a aussi contribué à séduire le public du monde entier qui adhère à cette équipée qui leur ressemble, estime Paul Dergarabedian. « C'est à ça que ressemble l'Amérique », insiste ainsi la revue Entertainment Weekley dans un article consacré à « Fast & Furious 7 », épinglant le manque de diversité des têtes d'affiche de la plupart des grosses productions américaines.

L'analyste de Rentrak ajoute que « la série a porté à des sommets le concept de film d'action grâce à leurs tournages internationaux » - Los Angeles et Dubaï cette fois-ci – « des courses-poursuites en voiture de plus en plus sophistiquées » - « Fast & Furious 7 » comprend une séquence où cinq voitures de course sont lâchées en plein ciel -, « des scènes de combat et un soin presque James Bond-ien ».

 


AFP

Légendes et crédits photo : 

La saga "Fast & Furious" fait son retour; Crédits: DR