Les Dépêches de Brazzaville



Commerce : le secteur informel reprend vie


Maintenu de 23h à 5h du matin, le couvre-feu actuel permet, tant soit peu, aux vendeurs dont l’activité se concentre principalement la nuit d’avoir une marge de réalisation des bénéfices attendus. « Quand le couvre-feu était fixé à 20h, c’était très difficile pour mon commerce, j’essuyais constamment des méventes. Il m’a fallu réduire la quantité de la marchandise », déclare Viviane, une vendeuse de grillade.

Solo, gérant d’une boutique sur l’avenue de France, exprime sa joie : « je suis heureux car je pourrai désormais vendre jusqu’à 22h » 

Cet allègement est également un ouf de soulagement pour les chauffeurs de taxis qui peinaient à totaliser leurs recettes. « Cette mesure est plus que la bienvenue ; Elle nous permettra de réaliser normalement nos recettes. Pour bien travailler, je commerce à 5h  pour terminer à 22h », déclare Tsouba Tsika, un chauffeur de taxi.

Les restrictions des libertés étaient difficiles tant pour les commerçants de l’informel que pour les Congolais qui qualifient cette période de prison. Au-delà d’avoir plongé la population dans état de stress permanent, cette situation a également fragilisé le climat des affaires au Congo, car l’essentiel des activités économiques se concentre dans l’informel.  Bien accueilli par les Congolais, les acteurs sociaux, la société civile, cet allègement a donné un regain d’espoir à la population, qui convoite particulièrement la fin de l’état d’urgence sanitaire.


Sarah Monguia

Légendes et crédits photo : 

Photo: Une vendeuse de légumes et d'épices