Les Dépêches de Brazzaville



Cours du marché : qu’en est-il de l’œuf de table ?

L’œuf est un produit 100% naturel. Jusqu’à l’antiquité on consommait de nombreuses sortes d’œuf, comme ceux de canard et de pigeon. Mais avec le temps, c’est l’œuf de poule qui s’est imposé. Surtout en République du Congo

Valeurs nutritionnelles et mode de consommation
Pesant 60 grammes et contenant des vitamines A, D, E et K, l’œuf de table est consommé sur le plat, pendant le petit-déjeuner, ou sous forme d’omelette. Assaisonné d’un peu de sel et de piment, l’œuf peut être servi comme un amuse-bouche, notamment pour accompagner les apéritifs.

Les zones de production
Le marché local (congolais) est alimenté par des fermes publiques et privées dont la production de 2012 est estimée à 1 500 tonnes. Ces œufs proviennent principalement du nouveau village agricole de Nkouo, situé à 75 km au nord de Brazzaville, soit 504 tonnes par an. On cite également la ferme de Barito à Pointe-Noire, avec une production reconnue de 50 000 pondeuses. À ces entités, s’ajoutent des  producteurs comme Clément à Brazzaville, Aimé Bininga à Éwo, dans la Cuvette-Ouest, et bien d’autres petits éleveurs évoluant à travers le territoire national.

Les pays d’importation
En vue de pallier l’insuffisance du produit et répondre aux besoins croissants des consommateurs, le gouvernement importe des œufs, principalement du Cameroun et de RD-Congo. Les 30 000 tonnes importées en 2012, par exemple, prouvent la dépendance du Congo en la matière. 

Le prix d’un œuf sur le marché
Malgré la disponibilité du produit sur le marché, le prix d’un œuf reste élevé : il oscille entre 125 et 150 FCFA. Selon le directeur général de l’Élevage, Dominique Ibara, le coût de l’aliment pour le bétail reste la principale raison. « L’État ne dispose pas encore d’une unité de fabrication d’aliments pour le bétail. Chaque année, nous importons 1 500 tonnes d’intrants auprès de la société Midéma en RDC. D’autres substances nous sont fournies par la Congolaise de développement et de distribution des produits agroalimentaires », a-t-il indiqué.

La politique du gouvernement
Pour soutenir le secteur, le ministère de l’Agriculture et de l’Élevage a mis en place le Fonds de soutien à l’agriculture. Celui-ci soutient les petits exploitants et bien d’autres éleveurs spécialisés dans la production animale et végétale. Ceux évoluant dans l’aquaculture sont aussi intéressés par ce Fonds.

Quelles mesures pour baisser les prix ?
Pour augmenter la production nationale et répondre à la forte demande des consommateurs, le gouvernement congolais devrait, entre autres, mettre en place des unités de fabrication d’aliments pour le bétail, améliorer la qualité du courant nécessaire pour faire fonctionner les broyeurs et, enfin, former des acteurs intéressés par l’activité.


Lopelle Mboussa-Gassia