Les Dépêches de Brazzaville



Danse contemporaine : le spectacle « Jazz et vin de palme » laisse le public sur sa soif


Les cinq danseurs pluridisciplinaires de la compagnie, à savoir Vesna, Karel, Luc, Juvet et Mael ont livré un spectacle époustouflant. Les artistes ont travaillé sur le recueil d’Emmanuel Dongala qui a beaucoup de nouvelles et chacune d'elles raconte de nombreuses choses. Il s’agit, entre autres, de " Le procès du père Likibi"; "L’Homme" ; "La cérémonie" ; "Love suprême" dans lequel l’écrivain parle de la modernité et la tradition ; "Coltren" qui fut un jazzman très connu aux Etats-Unis. C’est, d’ailleurs, ce qui a fait que dans le spectacle, les acteurs ont musicalement joué du Coltreen au début. Question d’interpréter ce que Emmanuel Dongala a écrit dans la nouvelle "Love suprême".

Le choix du texte "Jazz et vin de palme" a été fait par rapport aux danseurs, parce qu’il fallait faire de la danse avec un texte qui accompagne ce qui devrait se passer sur scène. Bref, ce choix a obéï au contenu du texte et à la notoriété de l’écrivain Emmanuel Dongola, qui a bercé les artistes avec sa plume.

Le spectacle Jazz et vin de palme a été très sombre au début, pour la simple raison que le début est comme une jeunesse, une naissance de quelque chose. Il a commencé tranquillement avec des mouvements hyper-doux et au fur et à mesure que le spectacle montait, les artistes ont exprimé d’autres nouvelles comme "Le procès du père Likibi" qui a arrêté la pluie, parce qu’il y avait le mariage de sa fille. Ce qui a entraîné la sècheresse. De ce fait, tout le monde étant contre M. Likibi pour avoir arrêté la pluie, un procès a eu lieu contre lui, « Le procès du père Likibi ».

Ce spectacle a connu également la danse des extraterrestres qui l'a clôturé. En effet, dans "Love suprême", Emmanuel Dongala parle des extraterrestres qui sont arrivés aux Etats-Unis, se sont installés un peu partout dans le monde et l'ont  révolutionné, notamment « Le vin de palme ».

Par ailleurs, les cinq artistes n’ont pas seulement clôturé par la danse des extraterrestres mais aussi par un côté très festif, parce que ce texte était à la fois de la tradition et de la modernité.

Le spectacle « Jazz et vin de palme », projet phare de cette compagnie pour 2018, sera présenté également à Pointe-Noire, le 22 octobre. Après Pointe-Noire, Herman Diephuis pourra tourner avec ce groupe en Europe.

Rappelons que la Compagnie Cap Congo est créée en octobre 2017 à la suite d’une formation de danse contemporaine donnée par Herman Diephuis, à l’IIFC, assisté de Cleo Konongo en éclairage, lumière et régie générale. L’idée étant venue de Marie Audigier, directrice déléguée de l’IFC.

 


Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo : Les cinq artistes de la Compagnie Cap Congo surs scène