Les Dépêches de Brazzaville



Dette intérieure : les syndicats patronaux réclament les résultats des audits


Les présidents de l’Unoc, de l’Unicongo, de la Cogépaco, de la Copéco et celui de la Chambre de commerce ont planché sur la question lors d’une réunion, le 12 novembre à Brazzaville, portant sur la dette intérieure commerciale et les sinistrés du 5 juin 1997 et du 4 mars 2012, ayant occasionné, pour certains opérateurs économiques,  des pertes matérielles considérables.

« C’est au regard des agitations et informations qui fusent concernant le problème de la dette intérieure que nous avons décidé de nous retrouver pour examiner la démarche à adopter avec le gouvernement. C’est depuis mars 2018 que nous avons eu une rencontre avec le ministre des Finances. Il était donc question de regarder toutes les demandes liées notamment au statut de la dette », a souligné El Hadj Djibril Abdoulaye Bopaka, président de l’Union nationale des opérateurs économiques du Congo (Unoc), initiateur de cette rencontre.

Interrogé par la presse sur le montant global de cette dette intérieure, El Hadj Djibril Abdoulaye Bopaka a répliqué, bien que disposant des données, qu'il donne la latitude à  l’Etat de  mettre à leur disposition les résultats de l’audit réalisé.

Présidant les travaux de cette rencontre, le président de la Chambre de commerce, Paul Obambi, a invité les opérateurs économiques à être unis pour trouver gain de cause. « En ce qui concerne la dette intérieure, nous ne devons pas aller en rang dispersé. Unis, nous trouverons la solution à notre problème. Avec ce que nous allons recevoir, veillons  à ce que chacun relance son entreprise afin d’impacter l’économie de notre pays », a-t-il relevé.

Ce dernier, par la même occasion, a invité ces chefs d’entreprise à travailler en collaboration pour des rendements plus performants. « L’entreprise individuelle est dépassée, elle n’est plus d’actualité, nous devons ouvrir nos entreprises aux collègues, former les chaînes de valeurs», a-t-il fait savoir.

Notons qu’à l’issue de ces échanges, un comité de coordination a été mis en place. Il sera dirigé par le président de la Chambre de commerce suivi des représentants de tous les syndicats patronaux pour le suivi des dossiers.

C’est depuis 2014 que l’économie congolaise a sombré dans une récession sévère, plongeant le secteur privé dans un coma profond. La position du pays au classement Doing business de la Banque mondiale de 2019,  180e place sur cent quatre-vingt-dix pays, confirme la dégradation continue du climat des affaires. L’apurement de la dette intérieure s’inscrit parmi les exigences de la Banque mondiale.


Lopelle Mboussa Gassia

Légendes et crédits photo : 

Une vue des opérateurs économiques à la réunion