Les Dépêches de Brazzaville



Disparition : Dernier hommage de la République au médecin-colonel Abel Missontsa


Ancien ministre de la Santé sous le Comité militaire du parti en 1977, le neurologue et psychiatre Missontsa a rendu d’énormes services à la population congolaise en général et notamment aux personnes souffrant des maladies mentales, a dit le général à la retraite Anselme Makoumbou Kouka à qui revenait la charge de lire l’oraison funèbre.

Selon l’orateur, l’illustre disparu paraissait aux yeux de ses malades comme un magicien tant qu’il ratait rarement les traitements qu’il leur prescrivait. Admis à la retraite en 1998, il continuait à apporter les soins aux malades mentaux à sa clinique privée de Brazzaville.

En outre, Anselme Makoumbou Kouka a salué l’esprit humaniste d’Abel Missontsa qui, selon lui, plaçait la personne humaine au-dessus de l’argent. « Il lui arrivait de soigner des malades sans demander un seul sou. Un jour, m’avait-il dit, il a soigné gratuitement une patiente qui demande en plus que le docteur Missontsa lui paie le transport. Le médecin a mis la main dans la poche et lui a donné de l’argent », a-t-il indiqué.

 Selon Makoumbou, Durand Abel Missontsa a occupé plusieurs postes dans l’administration publique congolaise. Fort de son doctorat d’Etat en médecine et hygiène tropicale, il a dispensé, pendant beaucoup d’années, les cours à l’Université Marien-Ngouabi, notamment à la faculté des sciences de la santé. L’illustre disparu laisse une veuve et plusieurs enfants.  

 

 

 


Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Une vue du cercueil