Les Dépêches de Brazzaville



Diversification économique : Oyo, un point privilégié d’échanges selon son sous-préfet


Les atouts de la commune du département de la Cuvette ont été exposés récemment au cours d’une rencontre portant sur le thème « Réconciliation nationale et marche vers le développement : le cas d’Oyo ». Délivrant sa communication consacrée à la problématique du développement des infrastructures économiques, techniques ainsi que la production des biens et des services, Roger Louzaya Mamingui a fait savoir qu'outre sa vocation agropastorale, Oyo développe également une intense activité commerciale.

« Oyo est non seulement une ville à vocation agropastorale, mais elle représente aussi un point privilégié d’échanges. Une intense activité commerciale est déployée au port d’Oyo où accostent plusieurs embarcations chargées de divers produits de la pêche ou de l’agriculture en provenance de Liranga, Loukoléla, Mossaka, Bokouélé et Tchikapika ainsi que Mabirou et Lékéty », a rappelé le sous-préfet.

En effet, s’agissant des activités agropastorales, l’orateur a rappelé que l’élevage des bovins est en plein essor grâce à la société brésilienne, Asperbras, qui apporte une expertise technique digne d’éloges. Son apport inestimable a contribué, selon lui, à l’entretien qualitatif du bétail des ranchs d’Oyo et à la construction des unités de production modernes. A titre d’exemple, il a cité l’usine " Le lait de l’Alima" installée à Edou ainsi que l’abattoir "Bon bœuf" construit au village Mbobo.

« Le groupe agropastoral d’Obouya, Agri-Congo, Abo végétal, la Société agricole du développement de la Cuvette, la Société africaine du développement agricole, NG-Entreprise ainsi que les différentes coopératives agricoles et de maraîchage œuvrent à l’épanouissement d’une agriculture mécanisée. NG-Entreprise produit aussi de l’eau de source minérale Okiessi. La ferme agropastorale d’Ivongui, située au village Otoho, se distingue par une intense activité porteuse d’espoir », a commenté celui qui dirige la sous-préfecture depuis seize ans.

Une activité bancaire en plein essor  

Les établissements bancaires installés à Oyo, tels que BGFIBank, La Congolaise des banques, la Banque postale du Congo et la Banque centrale, assurent la collecte de l’épargne, le transfert national et international ainsi que l’octroi des crédits. Concernant les sociétés de microfinance installées, le sous-préfet a parlé des Mutuelles congolaises d’épargne et de crédit, MoneyGram, Charden Farell, Western Union, Express Union, Money Change office. Il a, par ailleurs, annoncé que dans un avenir proche, d’autres banques ont l’ambition de s’installer à Oyo, à l’instar de la Banque congolaise de l’habitat et probablement d’Eco Bank.

L’apport des petites et très petites entreprises locales dans l’économie

D’après Roger Louzaya Mamingui, les petites et très petites entreprises locales ainsi que les petites et moyennes entreprises participent au développement du secteur privé à Oyo. « A la lumière des informations mises à notre disposition, on dénombre cent trente petites et très petites entreprises qui ont souscrit leurs déclarations d’existence auprès de l’administration fiscale d’Oyo. Au titre des impôts et taxes de l’année 2018, elle a recouvré auprès de ces contribuables la somme de soixante-dix millions francs CFA. Au titre du 1er et du 2e trimestres 2019, l’administration a recouvré 69 356 965  FCFA pour les impôts d’Etat et locaux », a-t-il annoncé.

Concluant son exposé, il a affirmé que la ville d'Oyo s’est développée sensiblement au cours de ces dernières années dans plusieurs domaines de la vie socioéconomique et culturelle. Mais il a constaté que les attentes des pouvoirs publics n’étaient pas encore comblées parce que la situation de l’initiative privée dans la localité est aussi embryonnaire et faiblement diversifiée. C’est ainsi qu’il a décelé quelques faiblesses entravant l’initiative privée dans la perspective de rechercher des solutions adéquates. Il s’agit, entre autres, du manque de formation qualifiante et d’information sur la culture entrepreneuriale ; de la non-identification des artisans et leur non-inscription dans les répertoires appropriés; le refus d’adhérer à des coopératives ou groupements socioprofessionnels ; l’absence de financement et l'accès difficile aux marchés publics.

Notons que les participants à la 28e édition de la Journée de la concorde et de la réconciliation nationales avaient visité quelques sites agropastoraux et économiques de la sous-préfecture d’Oyo.


Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

- Le sous-préfet Roger Louzaya Mamingui / Adiac - Les participants à la journée du 10 juin visitant le port autonome d’Oyo /Adiac