Les Dépêches de Brazzaville



Enseignement général : Anatole Collinet Makosso en guerre contre des racketteurs


Au complexe scolaire de la Révolution à Ouenzé, dans le 5e arrondissement de Brazzaville, Anatole Collinet Makosso est allé demander des explications à son proviseur, Firmin Moungalla. Ceci après un témoignage d’une élève faisant état des actes de rançonnage qui auraient pris corps au sein de cet établissement nouvellement inauguré par le chef de l’Etat. Dans son explication, le proviseur s’est dit surpris d’entendre que l’on demandait de l’argent allant jusqu’à 25 000 FCFA dans son établissement. « Nous sommes peut-être le seul établissement qui a remis gratuitement les macarons à tous nos élèves pour que nous stabilisions nos effectifs. Nous avons attendu après votre mise en garde la tenue des conseils d’administration pour que nous lancions la collecte de 5000 FCFA de cotisation additionnelle. Nous n’avons pas des cantines scolaires et nous n’organisons pas des travaux dirigés à l’établissement », a indiqué Firmin Moungalla.

Aux lycées Chaminade et Nganga-Edourd, le ministre est allé s’enquérir des pratiques consistant à exiger de l’argent aux élèves pour passer des devoirs.  « Il y a des fonctionnaires véreux, nous en avons eu la preuve, ces informations qui ont circulé sur les réseaux sociaux faisant état des professeurs à Nganga-Edouard qui auraient exigé les sommes variant entre 100 et 200 FCFA aux élèves pour passer un devoir. Le proviseur du lycée Chaminade a reconnu que les faits de cette nature se sont produits dans son établissement où un prestataire s’est vu son emploi du temps être retiré », a déclaré Anatole Collinet Makosso, précisant que la situation du lycée de la Révolution était une simple diffamation, une forte spéculation non avérée.

Des contrevenants seront poursuivis devant les tribunaux

C’est ainsi qu’il a mis en garde tout Congolais y compris la presse qui croient, selon ses termes, trouver l’occasion de ternir l’image de l’école et du pays en propageant de fausses nouvelles alors qu’ils n’en ont pas intérêt. D’après lui, les organes de presse qui se permettront de relayer désormais des fausses informations sur l’école pourraient être poursuivis pour diffamation, atteinte à l’honneur et à l’intégrité morale des personnes.  De même, des enseignants qui se seront rendus coupables d’actes de concussion, d’extorsion de fonds pourront être poursuivis devant le procureur de la République. Ces infractions peuvent aller jusqu’à la constitution d’association des malfaiteurs, si le ministère se rend compte que ce sont des actes concertés.

Dans certains établissements, a dit le ministre, ce sont des prestataires ou bénévoles qui sont à l’origine de ces mauvaises pratiques qui sont légion. Ce qui se justifie peut-être par la façon dont ils sont rémunérés. Pour le ministre, des enseignants acceptant de prester comme vacataires, prestataires, connaissent les conditions, car la prise en charge est assurée par l’Etat et les procédures sont connues. Mais ceux qui ne peuvent pas se soumettre à ces procédures sont libres de s’abstenir, a-t-il conseillé, car il n'est pas acceptable qu’ils puissent se soustraire aux méthodes de rémunération pour se forger eux-mêmes des procédures d’auto-rémunération.

« Nous prenons ces dispositions, parce que nous devons aller en guerre contre ces comportements mafieux, ces antivaleurs et cette guerre commence par le respect des procédures judiciaires. La meilleure façon d’arrêter cela, c’est d’amener les gens à savoir que tous les actes qu’ils posent peuvent les conduire devant les tribunaux et à partir de ce moment, nous pourrons mieux gérer l’action éducative », a conclu Anatole Collinet Makosso, qui entend poursuivre ses descentes dans d’autres écoles publiques de Brazzaville.


Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Anatole Collinet Makosso et les responsables du complexe scolaire de la Révolution (Crédit photo Adiac) Une vue de la salle ( Crédit photo/Adiac)