Les Dépêches de Brazzaville



Entreprises publiques : grogne à l’OCPT


La grogne sociale continue de s’observer à la Société congolaise des potes et de télécommunications (SCPT), ex-OCPT, qui menace d'aller en grève. Le matin du 23 mai, les agents et cadres de cette entreprise publique étaient sur le perron du bâtiment abritant la direction générale de leur entreprise pour mener des actions pacifiques.

Des banderoles affichées sur le fronton du bâtiment, le personnel réclamait quatre mois d’arriérés de salaire pour Kinshasa et quinze mois pour les provinces, ainsi que l’audit du comité à la tête de cette entreprise et le départ de leur directeur général par intérim, Patrick Umba. En plus de ces revendications du personnel actif, les retraités de la SCPT réclament, eux, le paiement de leur salaire d’attente évalué à plus de cinq mois, ainsi que leurs décomptes finaux.

La police contre le débordement de la situation

Pendant que le personnel de la SCPT s’apprêtait à mener des actions devant le siège de l'entreprise, la police est intervenue pour tenter de calmer la situation; d'abord en éteignant le pneu brûlé devant le bâtiment, puis en cherchant à négocier avec les manifestants pour éviter le débordement.

Les agents de la SCPT ont affirmé avoir déjà saisi la présidence de la République sur leurs préoccupations mais aucune suite favorable n’a jusque-là été donnée à leurs revendications. Ils menacent, de ce fait, de faire un sit-in devant le bureau du chef de l’Etat en vue de faire entendre leur voix. « Pour les autres entreprises, des solutions ont été vite trouvées. La SCPT fait aujourd’hui figure de parent pauvre car, personne ne veut s’occuper de son dossier et celui de son personnel », a souligné un agent trouvé sur place.

La grogne dans les entreprises publiques, rappelons-le, a commencé juste après la prise du pouvoir par Félix-Antoine Tshisekedi. Dans certaines de ces sociétés comme Transco, l’ex-Onatra, Sonas, etc., le directeur de cabinet du président de la République avait trouvé des palliatives. 


Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Les banderoles placées devant le siège de la SCPT/Adiac