Les Dépêches de Brazzaville



Entretien routier : les travaux d’urgence démarrent dans la Bouenza


« Malgré la conjoncture économique particulièrement difficile que traverse le pays, le gouvernement s’attelle à donner progressivement satisfaction aux attentes des populations. Nous savons que la bonne route figure parmi les premiers besoins des populations. Elle est même une exigence pour les populations du département de la Bouenza, grenier agricole du Congo », a déclaré le directeur général de l’Entretien routier, Blaise Onanga, qui inscrit son discours dans la dynamique de « renforcer l’essor économique ».

Le chantier routier dans ce département concerne, entre autres, la réhabilitation de certaines routes en terre fortement dégradées. Un premier lot de routes en terre a été pris en échantillon dans le grand Mouyondzi. Il s’agit de la route Mouyondzi-Kingoue-Ndouo (59km), la route Mouyondzi-Louboto-Makaka (50km), et la route Mayalama-Bambembe-Carrefour Nsende-Yamba (20km).

Financés par l’Etat congolais, ces travaux seront exécutés par la société Taman Industries Limited pour une durée de six mois. Les routes retenues seront construites conformément aux normes forestières pour les terrassements et celles des travaux publics pour la construction des ouvrages de type dalots.

Ce projet, à terme, permettra d’offrir « à nos populations les meilleures conditions de vie et de multiples possibilités dans différents secteurs à l’instar du secteur agricole, qui constitue la principale activité de la contrée d’où le slogan : Mouyondzi travaille et ravitaille dans la paix », a affirmé la maire de Mouyondzi, Anne Marie Kabala.

Ces travaux d’urgence viennent compléter les actions déjà en cours dans ce département à savoir : 20 projets routiers dans le cadre du Projet de développement de l’agriculture commerciale (Pdac) ; et 21 projets routiers dans le cadre du partenariat gouvernement –sociétés forestières en activité au Congo.

« Dans cette dynamique, plusieurs projets aussi bien dans la Bouenza que dans d’autres départements sont en phase de finalisation du processus de leur attribution aux opérateurs, le cas de la route Madingou-Boko songho-Hidi kitiri tounga-Frontière RDC en projet de réhabilitation, la reconstruction du pont effondré sur la Loudima sur le même axe », a fait savoir le directeur général de l’Equipement, avant d’annoncer la mise en service, très prochaine du pont sur la Louamba (axe Nkayi-Sonel).

Pour assurer une meilleure circulation, le gouvernement est, dit-il, en pourparlers « assez avancés » avec certains partenaires pour réhabiliter et renforcer la route bitumée Bouansa-Mouyondzi qui subit actuellement un trafic lourd et non pris en compte lors de sa construction. De même, le gouvernement entend poursuivre l’aménagement et le bitumage de la route Mouyondzi-Moukoukoulou (25km).

Notons que le lancement des travaux de réhabilitation du premier lot des routes dans la Bouenza s’est déroulé en présence de la ministre de la Santé, Jacqueline Lydia Mikolo.

Aucun département n’est en reste

Avec pour objectif de garantir la circulation dans tout le pays, ce projet contenu dans trente-huit contrats approuvés récemment par le gouvernement s’exécutera de la Likouala au Kouilou. Signalons qu’aucun projet du genre n’a été initié sur l’ensemble du territoire national.

Au nombre des priorités : la construction des nouveaux ponts en lieu et place de ceux effondrés ; le rétablissement de la circulation par l’extraction, la réparation et la remise provisoirement en service des bacs noyés, en attendant la mise en exécution imminente, par la construction dans une première phase de six ponts neufs, du programme pluriannuel de réhabilitation des ponts, de construction des ponts neufs, de remplacement des bacs de traversée par des ponts neufs, en vue d’améliorer les conditions de circulation sur l’ensemble du réseau routier national et en toute saison.

Ces travaux porteront également sur la réhabilitation des tabliers des ponts semi-définitifs ou métalliques très défectueux ; le traitement des érosions qui, potentiellement, menacent de couper les routes tant bitumées qu’en terre ; le traitement des points noirs dits bourbiers qui entravent la bonne circulation à travers les routes notamment en terre ; la restauration du cantonnage villageois ou travaux à haute intensité de main d’œuvre sur l’ensemble du réseau routier tant bitumé qu’en terre pour l’entretien routier. Enfin, la réhabilitation de certaines routes en terre fortement dégradées.


Josiane Mambou Loukoula

Légendes et crédits photo : 

Photo: Emile Ouosso lançant les travaux d'urgence à Mouyondzi