Les Dépêches de Brazzaville



Environnement : démission du directeur du PNUE


Des frais de déplacement jugés beaucoup trop élevés, des notes de frais injustifiées et des accusations de conflit d'intérêts, sont les principaux faits reprochés à l’intéressé. Des accusations qui font tache d'huile quand on est le chef de l’agence de l’ONU pour l’environnement et qu’on est accusé de ne pas se soucier de son empreinte carbone et de prendre l'avion comme d’autres prennent le métro.

Face au tollé médiatique de cette affaire, Erik Solheim, ancien ministre de l’Environnement norvégien a donc été contraint à la démission. Il faut dire que la démission d’Erik Solheim intervient au mauvais moment pour l’organe onusien, qui doit entamer des négociations cruciales lors de la conférence mondiale sur le climat « COP 24 » en Pologne prevu le 2 décembre prochain.

L’audit révèle aussi que depuis l’arrivée d’Erik Solheim à la tête du Programme des Nations unies pour l’environnement en 2016, ce dernier était très peu présent à Nairobi où se situent les bureaux de ce programme. Sur les 668 jours qu’il a passés à la tête de l’agence, il aurait été absent 80 % du temps du siège en Afrique.

Les enquêteurs de l’ONU estiment aussi que le diplomate norvégien s’est rendu coupable de conflit d’intérêts en obtenant pour sa femme un poste dans une entreprise norvégienne avec laquelle le PNUE venait de signer un contrat.

Face au mécontentement général qui grondait à Nairobi depuis plusieurs mois, trois pays, dont la Suède, le Danemark et les Pays-Bas avaient décidé de ne plus verser leurs cotisations à cette agence, soit 50 millions de dollars qui mettaient les programmes pour lutter contre le changement climatique en péril.

Erik Solheim est un homme politique norvégien. Il a été plusieurs fois  ministre dans son pays avant de prendre la tête de l’organe environnemental de l’ONU en 2016.


Boris Kharl EBAKA

Légendes et crédits photo : 

Erik Solheim