Les Dépêches de Brazzaville



Expression artistique de l’Afrique : So’Art ou l’ambition de célébrer la transversalité des arts


C’est en 2017 que l'idée, au départ nébuleuse, voit le jour à travers l’édition de la même année. En effet, les différents événements parisiens étaient jusque-là soit consacrés à la littérature, au cinéma, à la musique et autres disciplines, souvent de manière exclusive.

L’ambition de décloisonner les arts et de faire que des publics différents se croisent pour rendre l’échange encore plus riche a été le leitmotiv de So’Art dès son entame. Les rencontres So’Art ont pris le parti de mettre en lumière l’expression artistique de l’Afrique et de sa diaspora ; de mettre en lumière aussi bien les artistes confirmés que les artistes de talent et de faible renommée afin que chacun rencontre le plus large public possible. C’est de cet esprit que viennent les formules So’art « l’instant afroculturel » et aussi « la rencontre à la confluence des cultures » ; célébrer artistiquement l’Afrique qui s’ouvre au monde, précise  Marien Fauney Ngombé.

Désormais, la rencontre a évolué. Ainsi, d’une rencontre multidisciplinaire sont nées de nombreuses rencontres focus sur un art. Pour contenter tout le monde, « le tronc commun » demeure le « So’Art Café », conçu comme un afterwork, se déroulant le vendredi en début de soirée et des branches sont nées pour donner le « So’Art Book » qui est l’une des déclinaisons du So’Art Café dédiée au livre ; le « So’Art Live » qui est la rencontre musicale consacrée à un musicien en concert acoustique ; et le « So’Art Ciné », dernier né de la famille So’Art consacré au cinéma.

À ces instants culturels riches en interactions et en découvertes, s’ajoute, depuis octobre dernier, une rubrique littéraire diffusée sur Africa N°1 qui porte le nom du concept qui lui a donné naissance, « la rubrique So’Art Book ».  

Les artistes reçus dans différents So’Art

D’après son concepteur, So’Art c’est dorénavant une trentaine d’artistes reçue depuis sa création. Les tenants de ce concept ont pu faire (re)découvrir des écrivains tels que Guy Alexandre Sounda du Congo ou encore Sokhna Ndao du Sénégal ; des artistes musiciens comme Kuku du Nigeria ou encore Olivier Tshimanga de la République démocratique du Congo; sans oublier des réalisateurs tels  Harold Varango du Bénin ou GLad Amog Lemra du Congo Brazzaville, …

 « Désormais, So’Art est une rubrique littéraire. Nous disposons d’un réseau de panélistes qui nous permet d’avoir des chroniqueurs qui se relaient chaque lundi à 11h 45 sur Africa N°1. La première radio panafricaine nous offre la possibilité de parler de nos activités et de mettre également en lumière les partenaires qui nous accompagneraient sur nos événements. Nous travaillons sur la captation des images des rencontres So’Art afin de produire des formats de vingt-cinq minutes qui seront diffusés sous forme de talks shows culturels. Le talk étant aujourd’hui un prolongement logique de nos rencontres », a indiqué Marien Fauney Ngombé.

Il a ajouté que l’idée du festival est de faire de So’Art le lieu et l’instant pour célébrer l’Art de l’Afrique. Cette réflexion se construit et pour ce faire, le festival recherche des partenaires. Grâce à l’expérience acquise, l'équipe de So'Art peut désormais travailler avec des galeristes, des curateurs et artistes de Paris et aussi du Congo, du Sénégal et du Cameroun, pays dans lesquels elle est avancée sur ses prospections, a-t-il précisé.  

Notons aussi que So’Art a attiré près de six cents personnes avec une moyenne de soixante par édition grâce à une présence remarquée et soutenue sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, lnstagram).


Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : L'équipe de So'Art Photo 2 : Olivier Tshimanga, l'un des artistes reçus par So'Art Photo 3 : Nana Lukezo en spectacle organisé par So'Art