Les Dépêches de Brazzaville



Festival de photographie : « Arles à Paris », un évènement sous forme de balade pour les amateurs


David-Pierre Fila, « Shabanie et Jah Bruno », 2019. Cela aurait été, cette année, le cinquantième anniversaire des Rencontres d’Arles qui ont lieu chaque été. Hélas, comme de nombreux autres événements majeurs, ce festival de photographie, initialement prévu du 29 juin au 20 septembre, n’aura pas lieu en raison de la pandémie actuelle liée au Covid-19.

En guise de maintien de la flamme relative à cet événement estival, « Arles à Paris », un parcours artistique se déroule dans la capitale française depuis le 18 juin et ce, jusqu’au 13 août 2020, dans de nombreux lieux artistiques.

À l’initiative d’Olivier Sultan, directeur de la galerie Art-Z dans le dixième arrondissement parisien, de nombreuses galeries ont été équipées afin de permettre d’organiser des expositions, des échanges internationaux et une déambulation pour les passionnés et amateurs de photographie, ponctuée d’une pause lecture, apéro ou dîner, dans le respect des règles de distanciation sociale en vigueur.

Pour cette exposition, la Galerie Art-Z présente douze photographes qui, loin de prétendre dévoiler une Afrique « authentique », offrent un état des lieux de leur Afrique, une somme de regards croisés à un instant T. « Ici, point d’exotisme, pas de voyeurisme, mais des regards photographiques cependant jamais vierges d’influences, tant du côté occidental que du côté africain », explique-t-on du côté de la galerie située au cœur de Paris dans le quartier de Bastille, lieu d’échanges artistiques et d’exposition autour de l’Afrique contemporaine.

Parmi les photographes dont les œuvres sont exposées figure, entre autres, le Franco-Congolais David-Pierre Fila. Son champ d’action se situe dans le quartier de Château-Rouge, dans le dix-huitième  arrondissement de Paris. Réalisateur de documentaires, photographe de mode dans les années 1980, puis au sein de l’agence Gamma, il a quitté la capitale pour s’installer à Bangui et, plus tard, à Dakar. Lassé des guerres du continent et de ses cohortes de populations déplacées, il revient à son art grâce aux conseils prodigués par son ami et représentant notoire de la photographie africaine contemporaine, Samuel Fosso.

Ses clichés se concentrent aujourd’hui, entre autres, sur les représentants de la Société des ambianceurs et des personnes élégantes.


Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Photo : David-Pierre Fila, « Shabanie et Jah Bruno », 2019. Crédit photo : Galerie ART-Z