Les Dépêches de Brazzaville



Fête de l'indépendance : Jean-Claude Katende appelle Félix Tshisekedi à concrétiser le contenu de son discours du 30 juin


Réagissant le 1er juillet au discours du chef de l’Etat prononcé à l’occasion de soixante ans de l’indépendance de la République démocratique du Congo (RDC), le penseur libre Jean-Claude Katende appelle Félix Tshisekedi à concrétiser le contenu de son discours prononcé le 30 juin, à l’occasion de soixante ans de l’indépendance du pays.

Jean-Claude Katende a, en effet, admis que dans ce message à la nation, le chef de l’Etat congolais avait abordé, avec courage et responsabilité, tous les principaux problèmes qui préoccupent les Congolais. « Il a même rappelé les questions qui fâchent comme celles des Congolais qui ont été tués lors des manifestations pacifiques où Rossy Mukendi, Thérèse Kapangala et autres ont trouvé la mort, les trois propositions des lois inventées pour museler la justice, le parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo… », a souligné le président de l’Asadho.

Pour ce penseur libre, ce discours traduit la volonté et la détermination de Félix-Antoine Tshisekedi à faire avancer le Congo. « Un discours dans lequel le président de la République a pris des engagements bien précis », s’est-il réjoui. En refusant, par ailleurs, de comparer le président Félix Tshisekedi à son prédécesseur Joseph Kabila, Jean-Claude Katende dit se rappeler  que lors de certains de ses discours, l’ancien président avait parlé notamment de la tolérance zéro en matière de lutte contre la corruption mais, a-t-il indiqué, on n’avait vu rien venir. Il avait aussi, a-t-il souligné, parlé des portes de la prison qui étaient ouvertes, mais on n’avait vu personne de son entourage qui y était entré pour avoir détourné l’argent public. « Ce n’étaient que des discours », a-t-il affirmé.

Identifier tous les engagements

De l’avis de Jean-Claude Katende, pour que ce discours du président Félix Tshisekedi se traduise en actions claires ou en décisions, il serait important que tous les engagements qu’il y a pris soit identifiés, pour en assurer le suivi en termes d’exiger leur mise en œuvre. « Une nation n’avance pas quand un président de la République est débout, mais elle avance quand le peuple est débout et vigilant pour contrôler ses dirigeants politiques », a souligné le président de l’Asadho.

Le président, a dit Jean-Claude Katende,  a parlé des Congolais qui ont été tués lors des manifestations pacifiques. Mais, a-t-il poursuivi, grâce à son engagement, nous voulons que les auteurs de ces tueries répondent de leurs actes. En ce qui concerne le parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo évoqué par le chef de l’Etat, Jean-Claude Katende espère que la justice soit poussée à agir dans ce dossier et dans d’autres qui lui sont semblables. Alors que sur l’électricité, il espère voir la population continuer à être exigeante avec lui sur ces questions pour que l’accès à l’électricité régulière et de qualité s’améliore. « Nous devons nous refuser de nous contenter du minimum », a dit le penseur libre, qui note, en ce qui concerne du riz de Kimpese et de Nkuni et du Manioc de Wangata, qu’il serait préférable que ces produits puissent se voir dans les casseroles des Congolais de manière permanente et effective. « Il ne faut pas que ce projet finisse comme Bukanga Lonzo », a-t-il conseillé.

S’agissant des propositions de lois Minaku et Sakata, Jean-Claude Katende a noté que la population doit continuer à suivre ce qui se passe à l’Assemblée nationale et à s’impliquer dans ce débat qui concerne tous les Congolais. « Quand les plénières consacrées au débat sur ces lois vont commencer, nous devons aller au Palais du peuple pour suivre ce que les députés nationaux vont dire et faire », a-t-il préconisé, en notant que le président Félix Tshisekedi a fait déjà une partie du travail qui lui revient, en disant les engagements qu’il a pris.  Et  il revenait aux Congolais d’exiger de lui la mise en œuvre des dits engagements. « C’est notre rôle en tant que citoyens. N’oublions pas que nous sommes aussi responsables du bilan négatif de 60 ans d’indépendance du fait que nous n’avons toujours pas joué notre rôle de contrôler nos dirigeants politiques. Tout homme politique, quel  qu’il soit, doit être contrôlé par le peuple. C’est ce contrôle qui permet au  pays d’avancer », a insisté Jean-Claude Katende.


Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Jean-Claude Katende/DR