Les Dépêches de Brazzaville



Fête de l’indépendance: la police a eu du pain sur la planche


Du coup, le travail n’a pas été de tout repos pour les policiers qui ont dû faire face à une foule cherchant à tout prix voies et moyens de s’approcher de l’espace prévue pour la parade. « Je veux voir les militaires défiler, parce que mon papa est béret rouge », lance un jeune garçon coincé au milieu de ses aînés. Un policier s’approche, l’extirpe de la foule, et le place devant.

Une heure avant le lancement du défilé, une foule placée à l’entrée du Palais des congrès se bouscule. Tout le monde cherche à se frayer un chemin pour mieux se positionner, afin de bien voir le défilé. La police déployée sur place s’interpose pour maîtriser la fougue des badauds parfois hystériques.

« Ils ont demandé aux femmes de se placer devant. Mais des hommes ont commencé à nous bousculer. J’ai été complètement serrée, puis on m'a piétiné », raconte une jeune fille que la police a sortie de la foule.

Pendant ce temps, un autre gamin de dix ans se plaint d’avoir perdu une de ses sandales. Essoufflé, il choisit de se retirer, et trouve immédiatement un autre endroit plus aisé. « J’attends la fin du défilé pour chercher ma sandale », explique-t-il.

« Nous sommes ici depuis six heures pour mettre de l’ordre, et pour éviter que la foule n’envahisse le boulevard. Nous ne pouvons pas les laisser avancer, si non le défilé ne pourra pas bien se dérouler. De temps en temps, nous leur demandons de reculer, mais ils ne veulent rien savoir », a confié un policier.

Finalement, tout est rentré dans l’ordre. Le défilé militaire et civil s’est bien déroulé à la satisfaction de tous, car aucun incident n’a été enregistré. Les spectateurs conquis se sont donnés d’ores et déjà rendez-vous pour la célébration, l’année prochaine (2020), du 60e anniversaire de l’accession du Congo à la souveraineté internationale.


Yvette Reine Nzaba

Légendes et crédits photo : 

-La police devant une foule enthousiaste, crédit photo Adiac