Les Dépêches de Brazzaville



Formations sanitaires publiques: les médecins de plus en plus absents


Une baisse significative du nombre des consultations médicales est constatée dans les centres de santé publique, révèlent les rapports d’activités des différentes structures sanitaires et ceux de l’inspection générale de la santé. Celle-ci, selon les mêmes sources, est liée à l’absentéisme des médecins et paramédicaux qui assurent les consultations médicales privées aux heures légales de travail du service public. Ce qui explique l'instauration d'un contrôle permanent pour rétablir de l’ordre.

« Les services habilités procéderont au contrôle de présence dans les formations sanitaires publiques. Ils contrôleront, par ailleurs, les formations sanitaires privées afin de s’assurer que les médecins de l’administration publique n’y assurent pas de consultation aux heures de service », a indiqué le Pr Richard Bileckot.

Le certificat pour le permis de conduire

Les mêmes services vont également contrôler l’application des modalités de délivrance du certificat médical en vue de l’obtention du permis de conduire. Au regard de la correspondance du syndicat des transporteurs, de la sollicitation des services de police et des missions d’inspection au centre antituberculeux de Brazzaville, il est apparu que la procédure de délivraison de ce document n’est pas respectée. Ainsi, la ministre de la Santé et de la population, Jacqueline Lydia Mikolo, a fixé une démarche adéquate répondant aux revendications du syndicat des transporteurs.

« Désormais, il revient au préfet de Brazzaville d’afficher la liste des médecins autorisés à délivrer le certificat médical en vue d’obtention du permis de conduire », a fait savoir l’inspecteur général de la santé. La durée de la validité de ce certificat médical d’aptitude à la conduite est d’un an pour le permis de conduire à usage de transport en commun.

Outre cette mesure, il y aura aussi le contrôle de l’interdiction des ristournes aux médecins et paramédicaux accordées par les formations sanitaires privées et les délégués médicaux.

Interdiction de fumer…

Dans le cadre de la lutte antitabac, le décret portant interdiction de fumer dans les lieux à usage public avait accordé un délai d’un an pour se conformer à la réglementation. Le délai étant arrivé à terme, la ministre de la Santé et de la population a demandé aux services habiletés de procéder au contrôle de l’interdiction mise en relief par ce texte. Ces lieux à usage public ne sont autres que les salles de cinéma ou de conférence, les restaurants, bar… y compris les transports en commun. Les auteurs des infractions sont punis d’une amende de  6 000 à 12 000 FCFA pour le consommateur et de 200 000  à 1 500 000 FCFA pour les responsables des lieux publics.

 

 

 

 

 

 

 

 


Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

L'inspecteur général de la santé annonçant les mesures de contrôle