Les Dépêches de Brazzaville



Genre : des veuves bénéficient d'une formation sur la protection de leurs droits


L’ association a obtenu un financement des Programmes concertés pluri-acteurs Congo et du Comité français de solidarité internationale. Au cours de douze mois d’exécution, les veuves vont bénéficier des connaissances et des compétences qui leur permettront de protéger elles-mêmes leurs droits.

Durant cette session, ces femmes vont acquérir des notions sur le cadre légal en faveur de la promotion des droits humains, l’action judiciaire et la constitution de la partie civile afin d’agir contre les différentes formes d’abus.

En effet, après la mort d’un conjoint ou compagnon, les veuves vivent une situation difficile liée au veuvage, à l’héritage, à la perception de la pension et à la succession. Durant la veillée et le veuvage, elles subissent un traitement humiliant et dégradant de la part de la belle-famille. Ces pratiques ancestrales, légitimées par les coutumes et les traditions, incitent à la maltraitance des veuves.  

Dans les sociétés africaines en général et congolaises en particulier, les législateurs doivent reconnaître que la maltraitance des veuves englobe différents types de violation des droits de l’homme. Les veuves sont confrontées aux violences domestiques et sexuelles, au mariage forcé, à la traite d’êtres humains, à la saisie de leurs biens, à l’éviction forcée ainsi qu’à la discrimination. La législation civile et pénale doit aborder et prohiber toutes ces formes de violation, protéger les droits des femmes et des filles, prévoir des voies de recours légales et prendre des mesures pour que les responsables des violations aient à rendre compte de leurs actes.

Signalons que c’est en ce mois de juin que la communauté planétaire célèbre la Journée internationale des veuves. Lors de la commémoration de celle-ci, les organisations de la société civile incitent les décideurs à s’engager pour accorder une attention particulière à la situation des veuves dans les pays.


Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

Une vue des veuves participant à la formation /Adiac