Les Dépêches de Brazzaville



Infrastructures : la route de Matadi sectionnée au niveau de l'arrêt Gramalick


Il y a de cela deux mois et demi que la route de Matadi venait d’être réhabilitée, sous l’impulsion du chef de l'Etat, au niveau de l’arrêt Zappé, non loin du camp militaire Badiadingi. Mais hélas ! Cette infrastructure ne cesse de subir de grandes menaces provoquées par la fréquence des pluies diluviennes observée ces derniers jours.

Le 1er avril, l’émotion était vive parmi les habitants du coin. Les dégâts causés par la pluie qui s’est abattue aux petites heures de la matinée étaient considérables au niveau de l’arrêt Gramalick, sur le prolongement de la route de Matadi. L’eau de pluie a entraîné le sable, la caillasse et même les moellons qui soutenaient la canalisation en cours de construction par la Régideso, causant ainsi un vide sous le macadam. Celui-ci a fini par céder sous la pression des eaux ruisselantes sur une distance de plus de deux mètres à certains endroits. Des palissades de certaines maisons se sont écroulées, quelques véhicules sont tombés dans le précipice. Deux engins de la Régideso qui s’afféraient sur cette voie ont été engloutis dans la cavité qui s’est créée instantanément.

L’une des deux bandes que compte la route Matadi est devenue, pour l’instant, impraticable. D’ailleurs, à certains endroits, l’eau de pluie a balayé la terre à telle enseigne  que même la bande restante a été rongée en souterrain par le sable. Ce qui est un danger pour les passants. Les policiers rencontrés sur place demandent à la population de ne pas s’approcher du ravin, en attendant l’intervention de l’Office des voies et drainage censé assurer la réhabilitation de ce tronçon routier.   

Par ailleurs, les habitants des parcelles riveraines, sur une longueur de plus d’un kilomètre sur la route Matadi, ont du mal à atteindre la chaussée. Le tronçon est devenu difficile à négocier pour les usagers et, particulièrement, pour les chauffeurs qui empruntent régulièrement cet itinéraire. Les embouteillages ainsi créés les obligent à passer par des voies détournées. « Nous préférons emprunter la route de quatre-vingts jours pour aller plus vite au lieu de passer par l’avenue Nguma, pour ne pas être pris en étau dans des embouteillages sans fin qui nous retardent et ne nous permettent pas de bien faire notre travail. Raison pour laquelle nous avons aussi augmenté le coût de transport », a confié un taximan au Courrier de Kinshasa.

D’où l’appel des usagers de cette route lancé aux autorités du pays, les invitant à  s’impliquer d’urgence dans la réhabilitation de cette voie routière stratégique. En attendant, la Régideso, en synergie avec la société burkinabè Faso general technology, poursuivent leurs travaux d’implantation des tuyaux le long de la route.

                                                                         


Mélanie Batata (stagiaire)