Les Dépêches de Brazzaville



Infrastructures routières: les travaux du tronçon Ketta-N’Tam achevés


L’objectif est de contribuer au renforcement de l’intégration régionale en facilitant la circulation des biens et des personnes en Afrique centrale, en général, et entre le Cameroun et le Congo, en particulier.

Ce projet, initié par la Banque africaine de développement, permettra d’améliorer les conditions de vie de la population en rendant accessible les services sociaux de base et en réduisant le niveau de pauvreté, conséquence de la redynamisation des activités agricoles, minières et touristiques. Le but reste aussi de faciliter le transport sur le corridor Yaoundé-Brazzaville.

Le projet Ketta-Djoum se subdivise en deux phases. La première, pour la partie congolaise, part de Ketta à Sémbé sur 165 Km, et de Sémbé à N’Tam sur 143 Km avec la bretelle N’Tam-Alati, soit un total de 308 Km. La seconde, quant à elle, est subdivisée en deux lots. Le lot 1 Sémbé-Souanké sur 80 Km 200, et le lot 2 Souanké-N’Tam  long de 62 Km 800. « Du côté du Congo, nous avons fini notre projet », a soutenu Michel Bakala, représentant administratif aux Grands travaux.

Ketta-N’Tam est une route à deux bandes de 75 m de large avec des accotements de 2 m. Dans les grandes agglomérations, il a été prévu des trottoirs et sur la bretelle N’Tam-Alati, une route de 2x3 a été construite avec des accotements de 1,5 m.

Selon sa structure, la chaussée a pour épaisseur de la couche de fondation de 25 cm en graveleux latéritique, la couche de base de 20 cm en tout-venant concassé et puis la couche de roulement de 5 cm d’épaisseur.

Au Poste de contrôle unifié frontalier –une zone tampon- les bâtiments sont déjà érigés. « Il ne reste plus que la seconde phase qui n’est pas encore exécutée pour ce point ci. Il va s’exécuter. L’entrepreneur est déjà connu, c’est Sino-Hydro. La mission de contrôle aussi sera retenue avant le lancement des voiries et du reste », a expliqué Michel Bakala, tout confiant.

Sur la seconde phase des lots 1 et 2 partant de Sembé à N’Tam, des postes de pesage et de péage ont été construits pour assurer le contrôle des personnes et des biens et surtout garantir la sécurité routière. Un poste a été érigé à 5 Km de Souanké et un autre sur la bretelle au village Maka, à environ 8 km de N’Tam.

L'inauguration prévue en 2020

Il convient de souligner que depuis le 27 septembre dernier, il y a eu réception provisoire de la seconde phase du projet de construction de la route Ketta-N’Tam, longue de 308 Km pour la partie congolaise. « Actuellement, nous sommes à l’étape de ce qu’on peut appeler correction de levée de réserve parce qu’on a noté quelques petits défauts, qu’il faut corriger avant la réception finale », a révélé Michel Bakala. Une fois cette étape terminée, restera plus que l’inauguration officielle, prévue en 2020.

Avant l’aménagement de la route Ketta-Djoum, aucune liaison routière praticable n’existait entre Yaoundé et Brazzaville. Les sections de route entre Ketta et Djoum, sur cet axe, se trouvaient dans un état fortement dégradé, enclavant les régions traversées. Par conséquent, Il ne permet pas de libérer le potentiel agricole, minier et touristique que ces zones recèlent, freinant ainsi la promotion des échanges entre les deux pays.

Dans le souci de relier le Congo au Cameroun, la Banque africaine de développement s’est engagée dans la réalisation de la route Ketta-Djoum, d’un linéaire de 504,5 km. Ce projet routier revêt un caractère régional structurant, car il constituera l’un des principaux maillons du corridor alternatif à celui de Windhoek-Tripoli pour raccorder la République centrafricaine au Cameroun, le Gabon vers le sud et assurer l’interconnexion avec la route Brazzaville-Pointe-Noire, au Congo.


Josiane Mambou Loukoula

Légendes et crédits photo : 

Vue partielle de la route Ketta-N'Tam