Les Dépêches de Brazzaville



Loi de finances 2019 : le gouvernement cible trois axes principaux


Élaboré dans un contexte économique difficile, selon le ministre des Finances, le budget 2019 prévoit en recettes la somme de 2323 milliards 448 millions FCFA, en hausse substantielle de 720 milliards 829 millions F CFA par rapport à celui en cours d’exécution. Ce budget sera axé sur le renforcement des mesures d’amélioration et de sécurisation des ressources ; la maîtrise des dépenses publiques ; la fiabilité et la soutenabilité de la dette publique, à travers une stratégie qui se fonde sur des options de financement appropriées ; et la mise en œuvre de certains projets prévus dans le Plan national de développement.

Il vise, entre autres objectifs, la réduction du déficit primaire de base hors pétrole de manière à contribuer à l’amélioration de la position nette du gouvernement à l’égard du système bancaire intérieur, par la reconstitution des dépôts de trésor à la Banque centrale ainsi que le renforcement des réserves de la zone monétaire.

La loi de finance 2019 prend aussi en compte la réduction du stock de la dette publique de manière à ce que sa valeur actuelle nette soit ramenée à moyen terme à 30% du produit intérieur brut national.

Les grandes masses du budget

Selon la répartition faite, le projet du budget général participe à hauteur de 2240 milliards 825 millions FCFA, correspondant à 96,44%. Les budgets annexes interviennent à un niveau de 16 milliards 607 millions FCFA, soit 2,87%. Les recettes fiscales composées des impôts et taxes intérieurs ainsi qu' indirects et taxes de douane sont prévues à 837 milliards F CFA, contre 754 milliards 600 millions prévus en 2018, soit une augmentation de 82 milliards 400 millions FCFA. Les impôts et taxes de douanes intérieurs s’élèvent à 707 milliards FCFA contre 633 milliards 100 millions FCFA. Les autres recettes s’élèvent globalement à la somme de 1385 milliards 901 millions FCFA, contre 764 milliards 700 millions FCFA.

Les dépenses budgétaires sont, quant à elles, arrêtées à la somme 1738 milliards 958 millions FCFA, en augmentation de 355 milliards 339 millions FCFA par rapport à la prévision de 2018. Dans ce montant, les charges financières de la dette sont évaluées à 121 milliards, contre 146 milliards FCFA en 2018, en diminution de 25 milliards, et les dépenses d’investissements sont prévues à la somme 354 milliards FCFA, contre 264 milliards FCFA au titre de l’année en cours.

Pour atteindre les objectifs visés, a indiqué Calixte Nganongo, le gouvernement poursuivra la mise en œuvre des réformes impulsées il y a quelque temps, mais aussi des négociations avec le Fonds monétaire international, en vue de conclure le programme tant attendu, destiné à rétablir les équilibres macroéconomiques et financiers. Au regard du pic pétrolier attendu, soutenu par la remontée des cours de baril de pétrole, la croissance économique se consoliderait à 3,1% en 2019, contre 2% en 2018.


Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

Calixte Nganongo présentant le projet du budget /Photo Adiac