Les Dépêches de Brazzaville



Malala Yousafzai : le visage de la paix


Dans la lignée des lauréats de cette distinction, Malala Yousafsai est la plus jeune récipiendaire de ce prix. L’an dernier, elle avait reçu le premier prix national pour la Paix, créé par le gouvernement pakistanais et avait fait partie de la sélection pour le Prix international des enfants pour la paix de la fondation néerlandaise KidsRights.

Le prix Nobel de la paix, cette année, lui a été attribué pour son combat en faveur des femmes et de l’éducation des jeunes filles à travers le monde. Son combat a commencé à l’âge de 11 ans. C’est à travers un témoignage intitulé Journal d’une écolière pakistanaise qu’elle a lancé son cri d’alarme en dénonçant les violences des talibans (un mouvement fondamentaliste musulman répandu au Pakistan et en Afghanistan). Ces derniers occupaient sa ville natale, Mingora, située dans le nord-ouest du Pakistan et incendiaient les écoles pour filles et assassinaient leurs opposants. Elle en a payé le prix, car à la suite de sa déclaration la jeune fille sera victime d’une tentative d’assassinat. Elle est attaquée en plein jour devant son école par des combattants du mouvement des talibans du Pakistan allié à Al-Qaida.

La jeune fille sera très grièvement blessée au cou et à la tête suite à la balle qu’elle a reçue. Elle a pu s’en tirer après cinq heures d’opération, devenant ainsi une des personnalités phares des médias internationaux. La presse et la télévision britannique et américaine lui consacrent alors des articles et des émissions. Son premier ouvrage, Moi, Malala, je lutte pour l’éducation et je résiste aux talibans, publié en octobre 2013 en dit long sur son combat.

Avant l’attentat, la jeune fille n’était connue que des observateurs pakistanais. Elle racontait la vie quotidienne de sa vie ville natale sous l’occupation des talibans et l’imposition de leur vision de la charia. Depuis son agression, elle réside à Londres (Grande-Bretagne) pour des raisons de sécurité.


Durly-Émilia Gankama