Les Dépêches de Brazzaville



Parité: une campagne de sensibilisation à travers tout le pays


L’opération a débuté à Pointe-Noire devant les autorités civiles et militaires et plusieurs femmes de la localité. Après le mot de bienvenue des responsables municipaux, mot dans lequel ils ont loué l’initiative, Inès Nefer Ingani est montée au créneau pour édifier le public sur le bien-fondé de cette sensibilisation.

« Cette campagne vise à lever les équivoques, voire les incompréhensions qui subsistent autour des notions de promotion des droits de la femme, d’égalité homme-femme, de représentativité et de parité. La présente campagne est la manifestation de l’engagement du gouvernement à vouloir atteindre la parité homme-femme dans toutes les sphères de prises de décisions », a-t-elle indiqué.

 Cette vulgarisation, a-t-elle poursuivi, répond aussi à l’exigence de mettre en évidence le principe de la parité homme-femme tel que défini dans la Constitution du 25 octobre 2015, en ces termes : « la loi garantit la parité et assure la promotion ainsi que la représentativité de la femme à toutes les fonctions politiques, administratives et électives ».

Après Pointe-Noire, la ministre de la Promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement s’est respectivement rendue à Loango dans le Kouilou, à Dolisie (Niari), à Sibiti (Lekoumou), à Madingou ( Bouenza) ainsi qu’ à Kinkala dans le Pool.

Dans tous ces départements, Inès nefer Ingani a fait savoir que les autorités congolaises veulent d’une parité non seulement quantitative, mais également et surtout qualitative. Ainsi, elle s’est appesantie sur l’éducation des filles, car la parité de demain, a-t-elle ajouté, c’est l’éducation et la formation de la jeune fille d’aujourd’hui.

52% de la population congolaise est féminine

Par ailleurs, la ministre a rappelé qu’au Congo les femmes représentent plus de 52% de la population, et il est inconcevable, a-t-elle insisté, d’envisager un développement socioéconomique du pays sans elles. C’est pourquoi, elle a insisté sur la nécessité de la formation des filles et des femmes dans tous les secteurs de la vie, afin d’atteindre la parité d’ici à 2030.

La future loi sur la parité, a-t-elle précisé, est un engagement qui est non seulement national, mais aussi international parce que pris par les chefs d’Etat et de gouvernement d’Afrique.

Parlant de la parité, la ministre Ingani a relevé qu’il ne s’agit pas d’une parité dans les  foyers ni d’une inversion des rôles sociaux; chacun conservera sa place selon son rang, son statut et sa compétence, a-t-elle martelé.

Cette campagne de sensibilisation aux concepts d’égalité, de représentativité et de parité aura suscité l’adhésion de la population et des autorités politiques des localités visitées. De Pointe-Noire au Pool en passant par le Kouilou, le Niari, la Lékoumou et la Bouenza, tous les préfets ont signé la déclaration de reconnaissance d’y avoir participé. Ils ont pris l’engagement de la relayer auprès de leurs administrés.

Dans la Bouenza, les femmes ont sollicité au gouvernement l’organisation à Madingou, le 8 mars 2020, des festivités tournantes de la Journée internationale de la femme. Un appel lancé au regard du succès qu’a enregistré la célébration de cette journée à Pointe-Noire en 2018 et à Impfondo en 2019.

Après les départements sud du Congo, la ministre Ingani se rendra dans les Plateaux, la Cuvette, la Cuvette ouest, la Sangha et la Likouala.

  

 

 


Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

La ministre Ines Nefer Ingani délivrant sa communication