Les Dépêches de Brazzaville



Pont route-rail Brazzaville-Kinshasa : plus de 550 millions de dollars de financement


Le nouveau projet devrait permettre de relier les deux capitales les plus proches au monde (Kinshasa et Brazzaville) séparées par le fleuve sur près de 4 km. D’après le ministre Jean-Jacques Bouya, le nouveau pont devrait enjamber le fleuve Congo  sur environ 1 575 mètres.

Le pont route-rail entre les deux Congo figurerait sur la liste des soixante-et-un projets étudiés par la Banque africaine de développement (BAD). Il devrait inclure la construction d’un pont à péage, d’une voie ferrée, d’une route et d’un trottoir. Une fois achevé, il facilitera le développement des zones économiques spéciales, de part et d’autre du nouveau pont, et stimulera les échanges humains et économiques entre les deux villes, donc entre les deux pays. Il devrait également permettre de réduire les risques et coûts liés aux seuls moyens de transport disponibles actuellement pour passer d’une capitale à l’autre (bateaux, avions).

Rappelons que l’idée de la construction d’un pont reliant les deux pays avait déjà été lancée en 2004 après l’adoption par les membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) d’un Plan directeur consensuel des transports dans cette sous-région. Le premier projet d’un tel pont fut conçu en 1991. Des études furent financées mais le projet n’a jamais été réalisé.

En février 2010, un Comité technique mixte et un sous-comité ferroviaire  avaient été installés, lors d’un atelier préparatoire combiné à Brazzaville, afin de travailler sur la mise en œuvre du projet du pont route-rail et l’étude d’autres projets comme l’aménagement de la route Ketta-Djoum ou le prolongement du chemin de fer entre Kinshasa et Ilebo.

En janvier 2017, la CEEAC réactive le projet et estime que les travaux de construction du pont entre Kinshasa et Brazzaville pourraient commencer fin 2017 ou début 2018. En effet, le financement par la BAD et les deux Congo se précise.

En mai dernier, le projet a été confié à Africa 50 qui regroupe vingt-trois pays du continent et deux banques centrales. Le président du groupe de la BAD, Akinwumia Adesina, a, de son côté, indiqué que son institution dispose de soixante-et-un projets d’une valeur de quarante-quatre milliards de dollars. Ceux-ci passeront au conseil d’administration de la BAD en vue de leur financement.


Yvette Reine Nzaba