Les Dépêches de Brazzaville



Préparatifs des Jeux africains Maroc- 2019 : le Cnosc fixe les règles de jeu


Le Congo participera au Jeux africains de Maroc dans les sept disciplines, à savoir l’athlétisme, la gymnastique, le karaté, les luttes associées, la natation, le taekwondo et le tennis de table. Selon le Cnosc, le Congo qui s’était classé 6e au 11es Jeux à Brazzaville doit se maintenir parmi les meilleurs dans les disciplines retenues . Mais, à  un mois de la compétition, rien ne garantit la présence du Congo au Maroc. Tout est lié aux problèmes d’argent.  Pour exercer une pression sur le gouvernement afin qu’il joue  sa partition dans la préparation des athlètes, le secrétaire général du Cnosc, Jean Paul Ngaloua, a démontré comment le Congo peut tout perdre au cas où ses athlètes ne se présentaient pas à Rabat .

Les 12es Jeux africains du Maroc, a-t-il rappelé,  sont des épreuves qualificatives pour les Jeux Olympiques de Tokyo 2020, donc la condition sine qua non pour aller à Tokyo. « Les 12es Jeux africains du Maroc sont considérés par l’Association des comités nationaux d’Afrique comme des épreuves qualificatives pour les Jeux Olympiques de Tokyo 2020. Si nous ne participons pas, vous ne serez pas aux Jeux Olympiques. Vous devez beau avoir la bourse olympique, cela ne servira à rien », a expliqué Jean Paul Ngaloua aux athlètes.

Le secrétaire général du Cnosc a insisté que si la délégation congolaise ne part pas, elle ne bénéficiera même pas des places dites d’universalité. « Pour les avoir, il faudra que votre athlète ait participé aux Jeux africains du Maroc. C’est très important pour nous. Même pour ceux qui ont la bourse olympique, s’ils ne participent pas aux Jeux africains, on leur retire la bourse puisqu’ils n’iront plus aux Jeux olympiques de Tokyo », a-t-il précisé. Selon lui, si le Congo manque ce grand rendez- vous, le Cnosc va perdre aussi  tous les avantages, notamment la subvention de la solidarité olympique. De même la suspension de la structure mère des fédérations au Congo pour une durée de quatre ans. C’est justement  sur cette subvention de la solidarité olympique que le Cnosc a décidé de supporter l’internement d’une trentaine d’athlètes pour une durée d’un mois. Les dix qui sont en Europe travaillent déjà dans les meilleures conditions.  

Seulement au niveau local, les athlètes ne sont pas à l’abri des soucis.  Les conditions d’hébergement au lycée Chaminade laissent vraiment à désirer. Les dortoirs n’aideront peut- être pas les athlètes à relever le défi  de la préparation mentale, l’une des clés de la réussite. « Dans cette situation difficile, nous sommes en train de nous  battre pour faire peu avec rien. Le Cnosc,  qui n’a pas voulu attendre ce que l’Etat pourrait mettre à sa disposition,  a décidé de se sacrifier pour vous interner avec ses frais,  le peu que la solidarité met à sa disposition. Au début, l’internement allait avoir lieu à l’Université Denis –Sassou- N’Guesso, les entraînements au Complexe sportif de Kintélé. Ce qu’on nous a demandé et vu nos moyens, nous ne pourrions pas répondre. Nous nous sommes dit qu' il faut appliquer le plan B : le lycée Chaminade », a-t-il laissé entendre.

Internés au lycée Chaminade, les athlètes vont se préparer au gymnase Nicole-Oba à Talangaï.  Le Cnosc a décidé de veiller à l’éthique des athlètes. « Nous allons vous distribuer le règlement intérieur du camp d’entraînement. Celui ou celle qui ne respecte pas ce règlement sera mis à l’écart. Nous préférons aller au Maroc avec une dizaine d’athlètes bien formés, bien éduqués qui défendent l’honneur du Congo même en dehors du terrain », a indiqué le secrétaire général. Les Jeux africains du Maroc vont se dérouler du 19 au 31 août alors que la fin de ce camp d’entraînement interviendra entre le 13 et 14 août.

 


James Golden Eloué

Légendes et crédits photo : 

1-Jean Paul Ngaloua s'adressant aux athlètes et à leurs représentants/Adiac 2- Les athlètes et dirigeants suivant l'exposé du secrétaire général du Cnosc/Adiac